L'après midi du 13 Juin nous prenons la route en direction de l’ouest. Après quelques heures, nous quittons la forêt qui tapisse les collines. En contrebas, l'océan se présente enfin, drapé de couleurs crépusculaires. Une douceur irréelle se dégage. Nous traversons le village de Pichilemu et atteignons le cap de "Punta de Lobos".
Le 14 Juin on se réveille à l'aube. Je suis très excité, la plus belle vague du pays déferle juste en contrebas. "Punta de Lobos" est une pointe rocheuse, entourée de falaises abruptes peuplées de cactus et de pélicans. Au large, 2 énormes rochers plantés dans l'eau imposent le respect.
Des lignes de houles parfaitement lisses rentrent
méthodiquement dans la baie. La brume se dissipe doucement. L'atmosphère chargée
d'eau adoucie la luminosité matinale. Les couleurs sont exceptionnelles, une
impression de sérénité très forte se dégage.
Le spot est mondialement reconnu pour la qualité de ces
vagues. Il est protégé des vents dominant du Sud par les falaises et tient la
houle jusqu’à 6 mètres. C'est d'ailleurs une des étapes du "big waves
challenge", vous l'aurez compris une compétition de surf de grosses
vagues. De plus, le Chili profite de la plus forte fréquence de vagues au
monde. Ce paradis de surfeurs est heureusement protégé des hordes de touristes sportifs par
un climat froid et une température d'eau très froide.
L'eau devrait être autour de 11° à cette époque; avec le
phénomène "El Nino" elle est heureusement pour moi à 14 °.
On est tous sous le charme de cet environnement tellement
photogénique, et moi... je suis complètement gaga ! Dans les falaises, une
école de surf faite de bric et de broc fait face à l'océan. Le propriétaire
nous propose d'utiliser la douche et les toilettes. On ne pouvait pas rêver
mieux.
Après un peu de réticence, Benoit viendra surfer avec moi
une ou deux fois. Nos amis partiront 2 jours après notre arrivée pour se rendre
à l'île de Pâques. On aurait bien été tenté l'expérience nous aussi mais nos amis garagistes ont pompés
nos ressources. On décide de se retrouver à la
vallée de la Lune en Argentine d'ici à 2 semaines. Estelle et moi, squattons le
parking pendant 5 jours. Les journées sont rythmées par les sessions de surf,
les séances photos et les incroyables crépuscules. Nous tombons sous le charme
et repoussons jusqu'au dernier moment le départ de ce petit paradis.
Une dernière session avec ma toute nouvelle planche de
surf que je viens d'acquérir et nous voilà en route, comme c'est dur !
Nous arrivons en soirée dans la magnifique baie de Playa
las Docas, dernier havre de paix avant Valparaiso. Pas si rassurant, la
mégapole n’est pas loin, nous sommes seuls et la longue piste qui nous a amené
ici risque de se transformer en patinoire à la moindre pluie.
Au petit matin panne de batterie, on avait prévu le coup
et on se laisse glisser le long de la pente pour démarrer. Pas le droit à
l’erreur !
Nous avons établi un programme pour passer la journée a
Valparaiso. La ville a mauvaise réputation, beaucoup de voyageurs ont subit des
vols dans leur véhicule et nous cherchons en vain un parking suffisamment haut
pour nous accueillir. Le temps est humide, les collines sous les nuages.
Nous écourtons notre visite et prenons la route vers l'Argentine et le passage frontalier Libertador que domine l’Aconcagua, le plus haut sommet d’Amérique : 6962 mètres.
Nous écourtons notre visite et prenons la route vers l'Argentine et le passage frontalier Libertador que domine l’Aconcagua, le plus haut sommet d’Amérique : 6962 mètres.
Effectivement très impressionnantes ces vagues, je comprend que ce soit un lieu très prisé des surfeurs,
RépondreSupprimeret vous ayez été préssés d'y arriver et d'en profiter... C'est magnifique à regarder, mais par une eau à 14°...
Et les crépuscules sont tout aussi époustoufflants...
Bravo à vous une fois de plus pour ce magnifique reportage !
Alors la evidament avec un spot de surf comme celui ci Xavier a du s'en donner a coeur joie oubliant la contrainte du froid grace a la combinaison et l'adrenaline qui coule dans les veines et l'impatience ;la planche devait etre pleine de poussiere apres tout ce temps sur la galerie
RépondreSupprimerLes couleurs des couchers de soleil sont comme toujours presentes ainsi que la qualité des fotos
Encore un bravo pour nous montrer ces magnifiques horizons