19 juin 2014
Partit de Valparaiso en fin de matinée, nous atteignons la frontière Argentine Libertador à la nuit tombée. Son nom évoque l’armée de libération commandée par José de San Martin qui franchit les Andes pour libérer le Chili en 1817.
Nous sommes à 3200 m d’altitude, non loin de l'Aconcagua qui surplombe toute l’Amérique du haut de ses 6961m. On s’arrête quelques kilomètres plus loin sur une croûte de glace, histoire de passer une nuit au frais !
Au petit matin, nous découvrons le « Puente del Inca », une arche naturelle d'une cinquantaine de mètres de longueur. Il est probable qu'une avalanche ait obstrué la rivière. Le temps faisant, elle retrouva son lit. Les eaux thermales attenantes, riches en sel, fer et autres soufres ont par la suite cimenté les roches et la glace que l'avalanche avait emporté. Une légende Incas vante le pouvoir de ces eaux curatives. En contrebas, on aperçoit le reste de thermes datant du XXe siècle, abandonnées suite à une autre avalanche. Les rares habitants vendent aux nombreux touristes de passage des objets statufiés par les eaux thermales.
Ayant accordé plus de temps que prévu à Pitchilemu au Chili, nous ne nous attardons pas dans la région. Nous attaquons sans plus attendre les immenses plaines sèches pour rejoindre Cordoba. Une route monotone et rectiligne. 500 kms plus tard, nous atteignons la ville de Nono, au pied de « la sierra de Cordoba ». Elle nous apparait comme une oasis dans le désert.
Nous voilà à Alta Gracia, la ville a grandit autour de l’estancia jésuite de Alta Gracia datant du XVIIème siècle. Elle a été transformée en musée, malheureusement, celui-ci est fermé aujourd’hui. Un peu plus loin, la maison d’enfance du petit Ernesto Guevara, le« Che », un autre musée. Nous y passons un agréable moment, à parcourir le destin de cet homme atypique.
En fin de journée, nous arrivons chez un ami d'enfance, Stéphane. Avec sa femme, Valentina et leurs enfants, ils se sont installés à Cordoba, proche de la famille de Valentina. Gerardo et Felipe, parents et amis de la famille, nous conseillent longuement sur les régions du Nord-Ouest de l'Argentine, notre prochaine étape. Nous visitons quelques musées , découvrons ou redécouvrons les spécialités locales comme le Lomito, le Pollo al disco et bien sur l’Assado. C’est aussi l’occasion de faire un grand nettoyage du JunglePaj, changer une durite et la batterie… qui selon Stéphane n’était pas loin d’exploser !
Le 27 juin, nous quittons Cordoba pour rejoindre la région de la Rioja, 550 km au Nord-Ouest. Nous avons rendez-vous avec Benoit et Fabienne pour continuer l’aventure à 8 roues.
Perdus en plein Western Spaghettis, nous fêtons nos retrouvailles à Balde del Rosario.
Les parcs alentours sont onéreux, nous renonçons à Talampaya et optons pour la visite d’Ischigualasto, la Vallée de la Lune. Hormis le lamentable guide, la visite du site que l'on termine au soleil couchant réserve des points de vue exceptionnels.
Partit de Valparaiso en fin de matinée, nous atteignons la frontière Argentine Libertador à la nuit tombée. Son nom évoque l’armée de libération commandée par José de San Martin qui franchit les Andes pour libérer le Chili en 1817.
Nous sommes à 3200 m d’altitude, non loin de l'Aconcagua qui surplombe toute l’Amérique du haut de ses 6961m. On s’arrête quelques kilomètres plus loin sur une croûte de glace, histoire de passer une nuit au frais !
Au petit matin, nous découvrons le « Puente del Inca », une arche naturelle d'une cinquantaine de mètres de longueur. Il est probable qu'une avalanche ait obstrué la rivière. Le temps faisant, elle retrouva son lit. Les eaux thermales attenantes, riches en sel, fer et autres soufres ont par la suite cimenté les roches et la glace que l'avalanche avait emporté. Une légende Incas vante le pouvoir de ces eaux curatives. En contrebas, on aperçoit le reste de thermes datant du XXe siècle, abandonnées suite à une autre avalanche. Les rares habitants vendent aux nombreux touristes de passage des objets statufiés par les eaux thermales.
Légende du pont de l’Inca :
Il y a bien longtemps, avant même que les Espagnols ne touchent le continent sud-américain, l’héritier de l’empire Inca souffrait d’une étrange paralysie. Prêt à tout pour sauver son fils, l’Empereur lui fit essayer toute sorte de remèdes sans que, malheureusement, la moindre amélioration ne se dessine. Un jour, il apprit l’existence à plusieurs mois de voyage vers le sud, d’une source d’eau chaude réputée pour ses propriétés curatives. Entouré de ses meilleurs guerriers, l’Empereur quitta alors Cuzco, son fils dans les bras. Le voyage fut long et difficile. Lorsque l’expédition arriva enfin au lieu indiqué, ce fut pour constater qu’un torrent infranchissable la séparait de l’eau miraculeuse. Mais refusant de s’avouer vaincus, les guerriers s’accrochèrent les uns aux autres pour former un pont humain et permettre ainsi à l’Empereur de porter son fils jusqu’à la source. Dès qu’il eut bu quelques gorgées, l’enfant recouvra instantanément la santé. Lorsque son père et lui revinrent auprès des hommes, ceux-ci s’étaient pétrifiés, et le pont humain était devenu l’arche qui enjambe aujourd’hui encore la rivière.
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200 kms de virages langoureux nous font redescendre côté argentin, à travers des paysages arides.
Au pied des montagnes, nous atteignons Mendoza, capitale de la plus célèbre région viticole d'Argentine. La température est clémente, la route traverse des vergers et des vignes. Nous faisons une pause chez un petit producteur « familia di tommaso » et achetons de l’huile d’olive et du vin. Il n’est pas exceptionnel mais nous décidons tout de même de prendre une bouteille pour le souvenir.
Ayant accordé plus de temps que prévu à Pitchilemu au Chili, nous ne nous attardons pas dans la région. Nous attaquons sans plus attendre les immenses plaines sèches pour rejoindre Cordoba. Une route monotone et rectiligne. 500 kms plus tard, nous atteignons la ville de Nono, au pied de « la sierra de Cordoba ». Elle nous apparait comme une oasis dans le désert.
Le 21 juin, la journée commence par une expression que nous maitrisons parfaitement : « hacer puente !». En effet, depuis la semaine dernière, la batterie a une fâcheuse tendance a se décharger complètement ... Nous quittons l'asphalte et traversons la sierra de Cordoba par une magnifique piste zigzaguant entre de lourdes roches essaimées sur la montagne.
Nous voilà à Alta Gracia, la ville a grandit autour de l’estancia jésuite de Alta Gracia datant du XVIIème siècle. Elle a été transformée en musée, malheureusement, celui-ci est fermé aujourd’hui. Un peu plus loin, la maison d’enfance du petit Ernesto Guevara, le« Che », un autre musée. Nous y passons un agréable moment, à parcourir le destin de cet homme atypique.
En fin de journée, nous arrivons chez un ami d'enfance, Stéphane. Avec sa femme, Valentina et leurs enfants, ils se sont installés à Cordoba, proche de la famille de Valentina. Gerardo et Felipe, parents et amis de la famille, nous conseillent longuement sur les régions du Nord-Ouest de l'Argentine, notre prochaine étape. Nous visitons quelques musées , découvrons ou redécouvrons les spécialités locales comme le Lomito, le Pollo al disco et bien sur l’Assado. C’est aussi l’occasion de faire un grand nettoyage du JunglePaj, changer une durite et la batterie… qui selon Stéphane n’était pas loin d’exploser !
Merci à vous pour ces bons moments.
Le 27 juin, nous quittons Cordoba pour rejoindre la région de la Rioja, 550 km au Nord-Ouest. Nous avons rendez-vous avec Benoit et Fabienne pour continuer l’aventure à 8 roues.
Perdus en plein Western Spaghettis, nous fêtons nos retrouvailles à Balde del Rosario.
Les parcs alentours sont onéreux, nous renonçons à Talampaya et optons pour la visite d’Ischigualasto, la Vallée de la Lune. Hormis le lamentable guide, la visite du site que l'on termine au soleil couchant réserve des points de vue exceptionnels.
Le 29 juin, nous voilà en route pour la Cuesta de Miranda conseillée par Gerardo. Mais voilà que la route est fermée pour travaux. Dépités, nous tentons à multiples reprises de trouver une solution avec les entreprises du site afin d'éviter un détour de 400 km. On obtient finalement la permission de passer le lendemain matin à 7h, escortés. S’annonce alors une après-midi de repos. En hauteur, embrassant l’horizon, nous parquons les véhicules au milieu des cactus…
30 juin, 6h30, -4°, le L300 ne démarre pas. Le stress monte, on ne peut pas se permettre de louper le départ ! On tracte l'engin qui démarre heureusement aussi sec. Nous rattrapons notre escorte tout juste partie. Il fait nuit, les phares éclairent les flancs abrupts de la route et laissent imaginer la beauté du paysage ; puis le jour se lève enfin sur les montagnes que nous venons de traverser. On s’arrête pour profiter de ce moment et de la beauté du lieu. En contrebas, des ouvriers se réchauffent autour d’un feu. Nous, nous prenons le petit déjeuner.
Après avoir traversé Chilecito puis Timogasta, nous nous engageons sur la piste de la « Cuesta de Zapata ». Un panneau indique qu’elle est intransitable et fermée. Là encore, le détour est de taille et nous décidons malgré tout, de prendre le risque de passer.
Nous attaquons les premiers contreforts de la montagne, la piste est étroite, le ravin omniprésent. La plaine se déroule en contrebas, à perte de vue.
Les nombreuses croix plantées le long de la route, ne sont pas là pour nous rassurer. Nous arrêtons un motard qui redescend, il nous dit avoir fait demi-tour à cause de la neige… Nous continuons, malgré tout. Il y a des passages délicats, en devers… vers le précipice ; des éboulis et des ornières puis il y a la neige qui heureusement, n'est pas un obstacle pour nous.
Nous venons à bout de la piste de 30km en 3 heures chargées d'émotions. Une longue et fatigante journée qui se termine dans un champ parfait pour le bivouac. La nuit est sombre, il y a des bruits sourds juste à côté des voitures et on ne voit strictement rien. Nous allumons les phares et c'est avec stupeur que nous découvrons que nous sommes encerclés …. par un troupeau de vaches !
Le soleil se lève, majestueux derrière les montagnes, nous sommes le 1er Juillet. Nous profitons du spectacle pendant que Benoit change les bougies de son bolide.
Le soleil se lève, majestueux derrière les montagnes, nous sommes le 1er Juillet. Nous profitons du spectacle pendant que Benoit change les bougies de son bolide.
Puis c’est le départ, après un petit stop où nous posons fièrement devant le panneau « ruta closurada ».
Nous traversons Londres puis Belen, situé sur les hauts plateaux arides avant de descendre vers Conception. Nous quittons les terres arides, la végétation rabougrie et épineuse pour les forêts luxuriantes de la région de Tucuman. Le contraste est saisissant ! En peu de temps, on se retrouve au milieu d’une forêt de nuage, une jungle exubérante. Plus bas dans la vallée, nous roulons à travers les champs de bananes et d’oranges. Une nouvelle journée se termine quand nous atteignons un sympathique bivouac, ravis de profiter d’une température tropicale pour passer la nuit.
Nous voilà de nouveau en altitude, sur les bords du lac artificiel La Angustura, au Parc des Menhirs à El Mollar. Une centaine de monolithes retrouvés dans la région ont été regroupés ici. Ils ont des motifs humains, animaux, géométriques voire carrément phalliques. Les spécialistes qui se sont penchés sur la question n’ont pas encore déterminés les circonstances exactes de leurs érections !!
Tafi del Vallée, juste à côté de El Mollar, est une charmante petite ville, envahie par les touristes. Nous y découvrons l’artisanat local et repartons avec du bon fromage des montagnes. La route nous mène de plus en plus haut. La vue sur Tafi est superbe. Nous passons le col et redescendons dans une vallée recouverte de cactus plusieurs fois centenaires. Le "Cardones". Ce vénérable pousse de 2 cm par an et vit 600 ans tout de même. Exploité depuis des millénaires, notamment dans la construction, il est surtout visible aujourd'hui dans l'artisanat. Face aux abus et aux excès de coupe, engendré par l'industrie du tourisme, il est protégé depuis quelques années.
Au pied de la montagne, en face de nous, à 2000m d'altitude, les ruines de Quilmes, habitées par les indiens du même nom qui ont fui l’avancée des Incas au Chili au Xème siècle. Ils se sont installés et ont finis par réussir à cohabiter avec les indiens de la région, les Diaguita Calchaquis. La ville indienne occupait 30 hectares et abritait 5000 personnes. Les Quilmes furent finalement envahis par les incas et perdirent leurs langue, le "cancan" puis par les espagnols qui mirent 130 ans à les déloger. Les 1000 survivants furent contraints de partir construire Buenos Aires. Une poignée réussit à s'enfuir et à revenir. Aujourd’hui, leurs descendants se battent pour avoir la concession du site.
Et l'aventure continue, toujours plus au Nord, dans des vallées aux formes de plus en plus étranges.
A découvrir prochainement...
A découvrir prochainement...
Encore de magnifiques photos aux paysages éblouissants par ses contrastes aux couleurs vives !!! On en prends pleins les yeux comme d'hab
RépondreSupprimerOn se rend bien compte au fil des articles que la grandiose cordillère des Andes abrite autant de mystères que de paysages insolites
Merci !!! on attend de découvrir la suite avec impatience
Salvatore
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerPaysages encore une fois grandioses et aux couleurs magnifiques, dans cette aridité agrémentée de cactus géants, et sous un soleil lumineux qui nous ferait presque oublier le froid ambiant, si on ne vous voyait pas avec les vêtements de circonstance ! Et en regardant comment le temps et la nature ont travaillé la roche, on peut parfois imaginer des scuptures rappelant les peuples qui y ont vécu et que vous citez...
RépondreSupprimerBref bravo une fois de plus pour ce bel article !