Apres s'etre baladé dans les forets chiliennes du coté de Aguas Calientes , décus
par les pozos et le centre touristique qui exploite les sources chaudes
, nous prennons la route en direction de l'Argentine. Nous remontons
une grande vallée qui se termine sur les contreforts du Mont Puyuhue , une montagne parfaitement conique comme il y en a beaucoup ici.
La route grimpe sur son flancs a travers des forets de lauriers et autres arbres endémiques. La végétation se raréfie , un paysage minéral s'offre a nous. Sur notre droite le Mont Puyuhué culmine a 2236m.
Nous passons la douane sans difficulté.
La route descend coté argentin et traverse les forets bien différentes , les conifères majoritaires coté chilien laissent place a des feuillus aux couleurs douces de l'automne. Nous faisons une pause déjuener sur les bords du Lago Espejo Grande. Eau translucide , tapis au milieu de la foret entourée de montagnes aux somments enneigés. Sous un grand soleil nous passons un tres bon moment.
La route des 7 lacs est un tronçon de 100 kms, reconnu pour sa beauté. Nous décidons de trouver rapidement un coin pour passer la nuit et profiter des paysages le lendemain sous la lumière matinale. A l'écart de la route, au milieu d'une forêt traversée par une rivière turquoise, nous bivouaquons.
Les lacs se succèdent, très vite, nous arrivons à San Martin De Los Andes, un petit peu déçus par cette route qui à si bonne réputation. En effet, aucun de nous n'a eu le coup de foudre que d'autres régions plus australes ont pu nous donné. Le village est charmant et les gens forts sympathiques. Parfait, pour faire une petite escale technique.
Le 23 Mai, à l'aube , il fait -5 degrés sur les bords du lac Lolog qui nous a accueillis pour la nuit. Tout est blanchis par le gel. Peu à peu la brume quitte le lac et l'atmosphère se réchauffe. La fragile pellicule de givre blanche disparait. La petite incursion en territoire argentin se termine déjà. Nous atteignons le poste de douane, perdu sur cette piste qui traverse des zones sèches et des forêts aux couleurs de l'automne au milieu de larges vallées.
Plus nous roulons vers l'est, plus les vallées se resserrent. Les conifères prennent le dessus. Entre leurs troncs, nous apercevons les eaux scintillantes du lac Curruhué que nous longeons pendant un long moment. Il est l'heure de manger quand nous atteignons la pointe du lac. Nous déjeunons sur la plage. Les montagnes de chaque côté et l'eau devant nous à perte de vue.
La piste prend de l'altitude, nous traversons maintenant la coulée de lave du volcan Achén Ñiyeu survenue au XIXe siècle. Encore un peu de route et nous voilà arrivés au bivouac que l'on nous à conseillé à San Martin de Los Andes.
Ici, perdu entre 2 postes frontières, nous découvrons les thermes abandonnées de Lahuenco. Des passerelles en bois nous conduisent à différents Pozos aux températures différentes, situés en pleine nature. Un peu plus loin, un complex touristique quasiment neuf mais abandonné à subit quelques actes de vandalisme. Devant le bâtiment, un bassin à été crée autour d'une source où l'eau sort à 60°. A côté, un jacuzzi désaffecté.
Jusqu'à présent
les sources d'eau chaudes sans charmes que nous avons croisé ne nous on pas
incités à nous arrêter pour en profiter. Un prix excessif, des piscines en
béton et beaucoup de monde.
Nous avons bien
fait de ne pas nous précipiter! On aurait pas pu rêver d'un meilleur endroit
pour se baigner dans des sources thermales !! Le site est incroyablement beau
et sauvage. On en prend plein les yeux; le ciel est dégagé, la nuit s'annonce
très froide.
Le sourire aux lèvres, nous nous mettons au travail pour nettoyer et remplir le bassin.
Le sourire aux lèvres, nous nous mettons au travail pour nettoyer et remplir le bassin.
Une fois propre et chaud, nous nous y jetons et profitons du bain jusque tard dans la nuit. La température extérieur est en dessous de 0°. Un panache de vapeur monte vers les étoiles. Que du bonheur!
Le lendemain, on s'est donné rendez vous à 08h30 pour le petit déjeuner, dans le Jacuzzi, bien sûr. Il fait -5 degrès dehors, 40° dedans. Tout est blanc autour de nous. C'est superbe. On passe une bonne partie de la journée dans ce bivouac de rêve.
Avant de quitter les lieux je suis une mouffette, que l'on confond tous avec le putois, dans l'espoir de faire une bonne prise vidéo. Elle ne prête pas trop attention à moi, alors je me rapproche... un peu trop, la voilà qui me fait un lâché d'effluves nauséabondes... Il aura fallu une bonne journée pour se débarrasser de cette odeur épouvantable qui s’apparente à un copieux mélange d'œufs pourris, de poisson pas frais, d’ail et d'oignons… Le temps d'en faire profiter Estelle et le Junglepaj...
Nous reprenons la route et arrivons au Chili où nous passons 2 heures avec nos amis les douaniers. Les voitures sont fouillées de fond en combles... Heureusement, ils ne mettent pas la main sur nos produits frais bien cachés !!!
Chargés
d'humidité, les couchers de soleil chiliens sont souvent incroyables, il faut
juste que la couverture nuageuse arrête de squatter tout le ciel. Ce soir,
c'est le cas. Dans un jeu d'ombres chinoises ; les montagnes se détachent du
ciel rose. Puis c'est le noir.
A l'écart de la
route, après avoir roulé un moment sur une petite piste remontant dans une
vallée isolée, on trouve enfin un
bivouac suffisamment plat pour passer la nuit. Ce n'est pas toujours
évident le bivouac, quand on est contraint de le chercher de nuit. Bonne nuit !
Extra les jaccuzis à 40° par -5...
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