Nous avons quitté l'adorable village de Puerto Rio Tranquillo en cette fin d'après midi du 05 mai. Le mauvais temps qui nous accompagne depuis notre entrée au Chili nous laisse un peu de répit. .
L'hiver a blanchit les sommets, et roussit les arbres les plus hauts. Chaque jour, il descend un peu plus bas dans la vallée où la chlorophylle encore domine. Vient l'heure du bivouac; un chemin de boue nous dépose sur une plage de galets en bordure du fleuve. Tout autour s’élèvent les montagnes tapissées de forêt.
Le lendemain, il est bien tôt quand
nous décidons de prendre la route. Mais les monstres d'acier en ont décidé
autrement... Les deux véhicules sont en rade dans ce cadre grandiose loin de la
civilisation...S'ensuit une matinée de prise de tête pour trouver la panne...
sans résultats. Il est midi quand nous quittons enfin ce lieu sauvage, après
avoir en dernier recours, réussi à démarrer
le van avec la batterie secondaire du JunglePaj qui démarra ensuite le 4x4 en le tractant à multiples
reprises sur la plage.
Nous roulons dans des vallées de
plus en plus larges, le long de cours d'eau plus ou moins tranquilles. Les
pistes parfois sournoises nous présentent leurs plus belles tôles ondulées. La
lumière de l'automne donne une teinte incroyable aux paysages en ces jours de
beaux temps.
Enfin, nous atteignons la vallée de Cerro Castillo où nous déjeunons sur les hauteurs afin d'embrasser une vue panoramique sur l'immense vallée qui s'étend derrière le village.
Enfin, nous atteignons la vallée de Cerro Castillo où nous déjeunons sur les hauteurs afin d'embrasser une vue panoramique sur l'immense vallée qui s'étend derrière le village.
Nous passons quelques cols enneigés avant de redescendre dans un nouveau décor, bien plus sec. De hautes plaines vallonnées et cultivées sont entrecoupées de montagnes sans neige. La lumière rasante de fin de journée nous offre des couleurs d'une grande sérénité.
Nous atteignons Coyhaique, une ville sans grand attrait mais qui après quelques jours se révèlera très agréable à vivre. Tout y est facile et à proximité. On y fait une longue pause pour bichonner nos amis à 4 roues qui ont durement souffert de la Patagonie. La ville est tapie dans une large vallée dédiée a l'élevage des moutons et des vaches. La sylviculture comme partout au Chili y tient une place importante. Tous les habitants se chauffent au bois, ce qui induit des problèmes de santé, mais donne un air atypique à la cité. En effet, au petit matin, il flotte au dessus des maisons un épais nuage de fumée et une odeur douceâtre. Nous passerons une nuit dans les champs, surplombant la ville.
Après 4 jours, tout beau, tout neuf, nous reprenons la route.
Le 10 Mai, nous quittons les
paisibles plaines de Coyhaique pour nous faufiler à travers monts et vallées,
dans des paysages toujours plus beaux où le conifère est roi. Une nature
sauvage, des forêts primaires emplies de cascades, de fjords sous des sommets abrupts
et enneigés. Nous avançons lentement profitant de chaque instant. Nous jetons
les lignes à la rivière et les laissons toute la nuit dans l'espoir de cueillir
la truite au petit matin. Bien sûr il n'en est rien.
Après un bout de route sublime,
nous attaquons une petite randonnée bien nommée " El Bosque Encantado".
On est chez Alice au pays des merveilles, au cœur de ce qu'on appelle, une forêt
de nuages. Les arbres s'entremêlent de toute part, les épiphytes et les lianes
recouvrent entièrement les branches. Une forêt luxuriante humide où les gouttes
d'eau scintillent dans les faisceaux de lumière.
Le sentier grimpe dure, la forêt laisse petit à
petit place à un environnement beaucoup plus ouvert. Tout
autour de nous les parois rocheuses se dressent et au fond du cirque domine un
glacier d'où se jette une cascade. Nous traversons plusieurs fois le court
d'eau pour finalement atteindre la lagune.
La route sinueuse entame une
longue descente traversant la forêt. On s'arrête le temps d'admirer une cascade
avant de rependre la route pour atteindre en contrebas, au fond de la vallée,
un fjord. Il est temps de tenter un nouveau coup de pêche. Egal
à moi-même, je ne ramène rien, peut-être étais-je trop absorbé par l'environnement...Benoit
attrape 4 poissons dont 2 truites , la providence !
Le 12 Mai, nous entrons au parc
Quelat devant lequel, nous avons dormit. Le site est magnifique, mais le soleil
aujourd'hui nous boude, enlevant certainement une grosse part de la magie de ce
lieu. Là encore, il s'agit d'un cirque, le point culminant est un glacier d'où
jaillit une cascade, l'échelle y est juste beaucoup plus vaste que lors de
notre dernière balade au « bosquet encantado » Les nuages finissent par envahir la lagune et
nous nous réfugions dans un carbet pour déguster les poissons que Benoit nous à
péché. Quel régal, il peut pleuvoir toute l'eau du monde, on est bien à l’abri
dans notre carbet perdu dans la forêt.
Le mauvais temps nous pousse à
changer nos plans. Au lieu de remonter plus au Nord voir les trésors que nous
réserve cette route mythique, nous décidons de ne pas nous attarder plus longtemps sous ce déluge et rejoignons Puerto
Cisnes où un bateau nous conduira à
travers les fjords sur l'île de Chiloé.
Hasta la vista !
Jolies images sous le soleil, et jolis textes, comme d'hab...
RépondreSupprimerOn en oublierai presque quelquefois la température ambiante malgré la présence de glaciers,
si on ne vous voyait pas aussi emmitouflés dans les manteaux et bonnets !
Toujours aussi merveilleuses fotos de paysages a l'infini et comentaires qui donnent une voie bien explicite
RépondreSupprimerJ'ai beaucoup aimé la partie des sous bois ou on s'y croirait " El Bosque Encantado". On est chez Alice au pays des merveilles on s'y croirait vraiments avec tous ces arbres etranges et ces rayons de soleil formants des minis arc en ciel c'est carrement enchanteur, merveilleux et magique
Et le barbequ de Poisson peicher la sur le coup três bien venu
Bravo