samedi 17 mai 2014

Buenos Aires



24 février 2014

Ce matin là de très bonne heure alors que le soleil n'est pas encore levé, nous quittons la rive uruguayenne du plus grand estuaire du monde, le rio de la Plata, appelé mer d'argent  par le deuxième navigateur espagnol (Le 1er s'étant fait massacré par les indiens côté Uruguayen) qui espère que ce fleuve immense le conduise aux mythiques citées d'Argent.

Argentum, ainsi fût nommé ce nouveau pays où l' européen avide de trésors, poussé par les légendes florissantes du XVI eme siècle arriva en conquérant près a tout.
Le bateau nous mène paisiblement au cœur de la turbulente ville de plus de 10 millions de citoyens, tentaculaire, hérissée d'immeubles vertigineux, déjà visibles depuis Colonia à 50 km sur l'autre rive !!




Contraste tonitruant que cette verticale capitale au milieu de la Pampa, immensité herbeuse, déroulée a perte d'horizon.
Buenos Aires, l'Européenne, qui a su faute de minerais, profiter de la richesse de ses plaines pour  grossir ses troupeaux et  n'a cessée de grandir  et de s'enrichir depuis le XVIII eme siècle. 
2 technologies ont permis une montée en puissance fulgurante. L'invention du congélateur et du fil de fer. L'un pour exporter la richesse du pays, l'autre pour éviter les pertes et réduire la main d'oeuvre: Mort du Gaucho cette figure emblématique du sud du continent a moitié hors la loi que le temps a magnifié. Il évoque aujourd'hui la liberté, le courage,  la noblesse et la fidélité.


En ce Lundi matin, les formalités de douanes passées avec succès nous quittons le port.

La priorité est donnée a la recherche de pneumatiques pour le Jungle Paj. Nous réglons ensuite les problèmes informatiques qui ont envahis notre quotidien ces dernières semaines.
La circulation est a notre grande surprise fluide et nos premiers abords avec ce monstre urbain est très agréable. La plus large avenue du monde, Avenida 9 Julio, (140 m quand même !) qui a necessité la destruction de 25 blocs d'habitations  à l'époque de la dictature (plus facile) y est certainement pour quelque chose...


 

 

 



  Alors que nous déambulons tranquillement dans la plus connue des rues piétonne "Florida", sous les cris chantans et réguliers des Porténos "cambio CAMBIO", qui essayent de récupérer des devises étrangères en proposant les pesos au dessus du cours, "au bleu" , nous tombons sur la spécialité de la ville : Le Tango ! Un superbe show, finement orchestré, devant lequel nous ne parviendrons a décrocher que tardivement .

 




 A Belgrano, quartier résidentiel chic et boisé, nous trouvons de quoi nous rassasier en livre francophone à des prix ... carabinés !!!


Nous décidons de passer 2 nuits à l'hotel, afin de changer un peu de rythme et de soulager un peu Estelle de son dos douloureux. L'Ostéo Francaise qui la recevra nous donnera quelques tuyaux dont  une adresse de restaurant qui a la bonne idée d'offrir 40% de réduction pour les clients arrivant juste avant 7 heures! Notre meilleur diner du voyage, rien que ça !


 

 Le 28 Février nous quittons la Mégapole pour la capitale régionale, où Gustavo que nous avions rencontré en Uruguay nous a invité. Nous voilà dans la ville d'Evita Péron, la femme la plus célèbre et la plus aimée des Argentins. LA PLATA, fondée suite à l'indépendance du pays qui s'est fait dans le calme alors que l'Espagne était affaiblie par les guerres napoléoniennes . Buenos Aires à été décrétée Capitale et cette nouvelle ville d'une géométrie parfaite toute droite sortie de l'imaginaire franc-maçon et sortie de terre.


Gustavo nous fait découvrir la ville, ses alentours, et son coin de peche favoris.





 




Nous retiendrons de La Plata outre l’accueil chaleureux de notre hote , la superbe cathédrale de briques, les monuments énormes surtout comparé à la taille de la cité, ses restaurants, son maire, content de rencontrer des français et la  seule réalisation de notre célèbre architecte Le Corbusier qui comme à son habitude à réalisé un bâtiment certainement pratique mais très laid. (soit dit en passant Buenos Aires après l'indépendance s'est tournée vers la France. Le style architecturale Hausmannsien y est très répandu, d'ou son surnom, le Paris de l'Amérique latine).


 







Après 3 jours, très agréables en compagnie de Gustavo, nous retournons à Buenos Aires profiter de l'ambiance incroyable de San Telmo. Son marché aux antiquitées, ses musiciens et danseurs de Tango et autres musiques du Campo  (de la campagne). 



   






  

 

 


 Le soir, beaucoup d'émotions dans une Milonga authentique, où l'orchestre anime les danseurs virtuoses.



Chaque jours nous découvrons un peu plus la ville quand enfin le 5 Mars, soulagés nous récupérons les données extraites de notre défunt disque dur.
C' est le départ, a nous l'immensité, au revoir folie urbaine, nous te quittons sourire aux lèvres quand soudain ... la voiture même pas sortie de l'hyper-centre s'arrête brutalement ... juste le temps d'atterrir devant la fac de droit, magnifique bâtiment au demeurant que nous aurons tout loisir d'admirer le temps que vienne  la dépanneuse. Commence un nouveau chapitre de galère.. A 22h nous arrivons devant le garage qui sera notre résidence pour les 7 jours à venir. 1 semaine pour parfaire notre connaissance de la ville, de ses musées, de ses cinémas indépendants, de ses parcs.

 





Les parcs de Palermo :

 




Puerto Madero :






El Athénéo Splendide , librairie située dans un ancien théatre




 Les musées :
 


Etc ... Le café Tortinni , les promeneurs de chiens , les parillas énormes , les fresques engagées ...

  
  


  

 L'équipe du garage est aux petits soins avec nous. Marcello le patron, nous voyant dépités en ce samedi 08 Mars, nous propose de l'accompagner à Tigre, village aux portes de l'immense delta fluviale autrefois repère du jaguar (d'où le nom !)  en amont de la ville et de son fleuve, l'un des plus pollué du monde. Nous passerons  une incroyable après-midi dans ce labyrinthe végétal  à naviguer entre îles et îlos, en compagnie de Marcelo et de ses amis.


 










Le 11 Mars , faux départ , la voiture quasi prette réclame encore un peu d'attention de la part des mécanos , nous nous consolons par la visite del Caminito dans le quartier de la Boca








 

 

 







 

   

Le 12 Mars, la voiture est prête. Nous sommes témoins finalement des difficultés de circulation, tant décriées par les gens rencontrés ; de plus des manifs se préparent contre la montée des prix, on peut sentir la tension, la police omniprésente  est bien équipée... 



Heureusement nous, nous partons, la route appelle et nous allons la dévorer !

Au revoir, ville aux 100 histoires où outre l'architecture superbe européenne, on retiendra surtout la culture et l'émotion qui s' en dégage. 
Incroyablement attractive !





3 commentaires:

  1. magnifique! comme toujours... :-)

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  2. Que de couleurs !!! C'est vrai que vous auriez pu tomber plus mal pour la méga panne du jungle paj,
    cette ville et ses alentours sont magnifiques et y avez fait de belles rencontres...
    Bravo pour ce reportage, comme d'hab, on se peut que se répéter !

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  3. Que de belles images !
    Vous êtes en train de vivre une aventure inoubliable. De plus, vous nous la faîtes partager.
    Un grand merci.

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