Ce matin là de très bonne heure alors
que le soleil n'est pas encore levé, nous quittons la rive uruguayenne du plus
grand estuaire du monde, le rio de la Plata, appelé mer d'argent par le deuxième navigateur espagnol (Le 1er
s'étant fait massacré par les indiens côté Uruguayen) qui espère que ce fleuve
immense le conduise aux mythiques citées d'Argent.
Argentum, ainsi fût nommé ce nouveau
pays où l' européen avide de trésors, poussé par les légendes florissantes du
XVI eme siècle arriva en conquérant près a tout.
Le bateau nous mène paisiblement au
cœur de la turbulente ville de plus de 10 millions de citoyens, tentaculaire,
hérissée d'immeubles vertigineux, déjà visibles depuis Colonia à 50 km sur
l'autre rive !!
Contraste tonitruant que cette verticale capitale au milieu de la Pampa, immensité herbeuse, déroulée a perte d'horizon.
Buenos Aires, l'Européenne, qui a su
faute de minerais, profiter de la richesse de ses plaines pour grossir ses troupeaux et n'a cessée de grandir et de s'enrichir depuis le XVIII eme
siècle.
2 technologies ont permis une montée en
puissance fulgurante. L'invention du congélateur et du fil de fer. L'un pour
exporter la richesse du pays, l'autre pour éviter les pertes et réduire la main
d'oeuvre: Mort du Gaucho cette figure emblématique du sud du continent a moitié
hors la loi que le temps a magnifié. Il évoque aujourd'hui la liberté, le
courage, la noblesse et la fidélité.
En ce Lundi matin, les formalités de
douanes passées avec succès nous quittons le port.
La priorité est donnée a la recherche
de pneumatiques pour le Jungle Paj. Nous réglons ensuite les problèmes
informatiques qui ont envahis notre quotidien ces dernières semaines.
La circulation est a notre grande
surprise fluide et nos premiers abords avec ce monstre urbain est très
agréable. La plus large avenue du monde, Avenida 9 Julio, (140 m quand même !)
qui a necessité la destruction de 25 blocs d'habitations à l'époque de la dictature (plus facile) y
est certainement pour quelque chose...
Alors que nous déambulons
tranquillement dans la plus connue des rues piétonne "Florida", sous
les cris chantans et réguliers des Porténos "cambio CAMBIO", qui
essayent de récupérer des devises étrangères en proposant les pesos au dessus
du cours, "au bleu" , nous tombons sur la spécialité de la ville : Le
Tango ! Un superbe show, finement orchestré, devant lequel nous ne parviendrons
a décrocher que tardivement .
A Belgrano, quartier résidentiel chic
et boisé, nous trouvons de quoi nous rassasier en livre francophone à des prix
... carabinés !!!
Nous décidons de passer 2 nuits à
l'hotel, afin de changer un peu de rythme et de soulager un peu Estelle de son
dos douloureux. L'Ostéo Francaise qui la recevra nous donnera quelques tuyaux
dont une adresse de restaurant qui a la
bonne idée d'offrir 40% de réduction pour les clients arrivant juste avant 7
heures! Notre meilleur diner du voyage, rien que ça !
Le 28 Février nous quittons la Mégapole
pour la capitale régionale, où Gustavo que nous avions rencontré en Uruguay
nous a invité. Nous voilà dans la ville d'Evita Péron, la femme la plus célèbre
et la plus aimée des Argentins. LA PLATA, fondée suite à l'indépendance du pays
qui s'est fait dans le calme alors que l'Espagne était affaiblie par les
guerres napoléoniennes . Buenos Aires à été décrétée Capitale et cette nouvelle
ville d'une géométrie parfaite toute droite sortie de l'imaginaire franc-maçon
et sortie de terre.
Gustavo nous fait découvrir la ville, ses alentours, et son coin de peche favoris.
Nous retiendrons de La Plata outre l’accueil chaleureux de notre hote , la superbe cathédrale de briques, les monuments énormes surtout comparé à la taille de la cité, ses restaurants, son maire, content de rencontrer des français et la seule réalisation de notre célèbre architecte Le Corbusier qui comme à son habitude à réalisé un bâtiment certainement pratique mais très laid. (soit dit en passant Buenos Aires après l'indépendance s'est tournée vers la France. Le style architecturale Hausmannsien y est très répandu, d'ou son surnom, le Paris de l'Amérique latine).
Après 3 jours, très agréables en compagnie de Gustavo,
nous retournons à Buenos Aires profiter de l'ambiance incroyable de San Telmo.
Son marché aux antiquitées, ses musiciens et danseurs de Tango et autres
musiques du Campo (de la campagne).
Le soir, beaucoup d'émotions dans une
Milonga authentique, où l'orchestre anime les danseurs virtuoses.
Chaque jours nous découvrons un peu
plus la ville quand enfin le 5 Mars, soulagés nous récupérons les données
extraites de notre défunt disque dur.
C' est le départ, a nous l'immensité,
au revoir folie urbaine, nous te quittons sourire aux lèvres quand soudain ...
la voiture même pas sortie de l'hyper-centre s'arrête brutalement ... juste le
temps d'atterrir devant la fac de droit, magnifique bâtiment au demeurant que
nous aurons tout loisir d'admirer le temps que vienne la dépanneuse. Commence un nouveau chapitre
de galère.. A 22h nous arrivons devant le garage qui sera notre résidence pour
les 7 jours à venir. 1 semaine pour parfaire notre connaissance de la ville, de
ses musées, de ses cinémas indépendants, de ses parcs.
Les parcs de Palermo :
Puerto Madero :
El Athénéo Splendide , librairie située dans un ancien théatre :
Les musées :
Etc ... Le café Tortinni , les promeneurs de chiens , les parillas énormes , les fresques engagées ...
L'équipe du garage est aux petits soins
avec nous. Marcello le patron, nous voyant dépités en ce samedi 08 Mars, nous
propose de l'accompagner à Tigre, village aux portes de l'immense delta
fluviale autrefois repère du jaguar (d'où le nom !) en amont de la ville et de son fleuve, l'un
des plus pollué du monde. Nous passerons
une incroyable après-midi dans ce labyrinthe végétal à naviguer entre îles et îlos, en compagnie
de Marcelo et de ses amis.
Le 11 Mars , faux départ , la voiture quasi prette réclame encore un peu d'attention de la part des mécanos , nous nous consolons par la visite del Caminito dans le quartier de la Boca
Le 12 Mars, la voiture est prête. Nous
sommes témoins finalement des difficultés de circulation, tant décriées par les
gens rencontrés ; de plus des manifs se préparent contre la montée des prix, on
peut sentir la tension, la police omniprésente
est bien équipée...
Heureusement nous, nous partons, la route appelle et
nous allons la dévorer !
Au revoir, ville aux 100 histoires où
outre l'architecture superbe européenne, on retiendra surtout la culture et
l'émotion qui s' en dégage.
Incroyablement attractive !
magnifique! comme toujours... :-)
RépondreSupprimerQue de couleurs !!! C'est vrai que vous auriez pu tomber plus mal pour la méga panne du jungle paj,
RépondreSupprimercette ville et ses alentours sont magnifiques et y avez fait de belles rencontres...
Bravo pour ce reportage, comme d'hab, on se peut que se répéter !
Que de belles images !
RépondreSupprimerVous êtes en train de vivre une aventure inoubliable. De plus, vous nous la faîtes partager.
Un grand merci.