Après cette
course effrénée de 3 mois dans le plus grand des pays d'Amérique Latine, nous
traversons la frontière... non sans tristesse, mais ravis de couper court au
rythme soutenu auquel nous étions contraints.
Dorénavant, nous sommes
maître de notre temps, enfin autant qu'un homme peut l'être...cette impression
furtive est tout de même une sensation bien agréable.
Notre état de
vigilance est passé au vert et peu importe où l'on dort, où on laisse le Jungle Paj, nous ne nous préoccupons pas constamment de la
sécurité de nos biens. Il est rassurant aussi , de voir enfin d'autres
baroudeurs voyageant de la même manière que nous.
La Coronilla, le 1er village après la frontière. Les familles pêchent au filet pour le plaisir, les libellules par milliers s'envolent et se perdent aux grès des vents, elles nous accompagneront tout le long de notre séjour dans le Nord du Pays.
La Coronilla, le 1er village après la frontière. Les familles pêchent au filet pour le plaisir, les libellules par milliers s'envolent et se perdent aux grès des vents, elles nous accompagneront tout le long de notre séjour dans le Nord du Pays.
Nous voilà donc
sur ce petit bout de terre que l'on se représente comme une bulle où le tumulte
du monde ne parvient qu'à pas étouffés. Un pays où le temps
prend son temps.
Cela pourrait s'expliquer par la philosophie
politique et sociale que le président Battle à l'aube du XXème siècle à imposé par nombres
de réformes à ces citoyens et qui semble toujours transpirer de cette terre. Après avoir unifié le territoire par la
création de réseaux routiers et ferrés (afin d'acheminer rapidement l'armée sur
les nids de rébellions), il a entre autres : séparé l'église du pouvoir, combattu
l'analphabétisme en développant un enseignement
public, laïque et gratuit (le but étant de réduire l'emprise de l'église
sur la population), instauré la réforme du code du travail et l'étatisation de
nombres d'entreprises afin que les capitaux servent le pays plutôt que de
disparaitre à l'étranger.
Nous passerons 2
semaines et demi à naviguer entre le Parc National de Santa Tereza et Punta del
Diablo. Très bohème, le Nord du pays accueille des routards vendant de l'artisanat.
Tous les soirs de petits groupes de musiciens se forment et bercent le centre
ville de Punta Del Diablo pour le plus
grand bonheur des badauds de passage.
Parque Santa Tereza :
Le contraste pour
nous qui débarquons du Brésil est saisissant.
Là bas la consommation et la foi chrétienne sont plébiscitées à outrance,
ici les uruguayens ne semblent pas témoigner de l'importance à copier ce modèle
qui pourtant se répand de part le monde. Privilégiant la discrétion et la
solidarité, à l'égal de ce que l'on peut apprendre de leur président "le
vrai président normal". (Pépé est athé vis dans la ferme de sa femme à
côté de Montevideo et verse les 3/4 de ces 9000 euros de revenus a des
associassions caritatives.). Les contrastes les plus significatifs à nos yeux
sont l'éducation, l'instruction et le niveau de vie de la classe la plus
pauvre. Au brésil, ils sont comparables
aux pays sous développés où rien n'arrive. En Uruguay, ils sont supérieurs à ce
qui se passe en France par exemple...
Punta del Diablo :
La côte n'a subie
l'assaut des promoteurs immobiliers qu'à Punta del Este, lieux de villégiature
des argentins qui est situé à 200 kms plus au Sud de Chuy la frontière
brésilienne. Entre les deux, de petits villages endormis aux milieux de forêts
de pins maritimes.
Ce pays à construit
sa richesse, comme l'Argentine sur les herbes grasses des prairies qui occupent
tout l'arrière pays. Ensuite vient la bande côtière coupée de lagunes, hérissée
de forêts et entrecoupée de dunes, mais contrairement aux Landes la côte est
découpée dans la roche, laissant découvrir de nombreuses baies plus
ravissantes les unes que les autres. Les moules s'y cueillent à même les rochers
et sont délicieuses. L'eau y prend des couleurs bleu turquoise ou vert
émeraude et les déferlantes bien que moins régulières qu'au Brésil s'enroulent
autour des pointes rocheuses.
Une première
vague de froid nous surprendra, puis des températures clémentes nous accompagnerons
dans ce décor de dunes et de pins, me rappelant l'été indien des Landes de Gascogne.
Nous ne nous lasserons pas de ce temps très incertain qui à fait fuir les
touristes, une très mauvaise saison selon les locaux où le soleil à dédaigné se
montrer... L'avantage d'un pays plat,
c'est que le mauvais temps passe vite, et les nombreux orages laissaient
toujours place à des moments de grand soleil.
Nous gardons surtout le souvenir de couleurs exceptionnelles et de couchers
de soleil flamboyants.
Après cette pose
bien agréable dans le Nord de l'Uruguay, nous prenons la route toujours plus au
Sud. Non loin du Parc National de Cabo Polonio nous passerons une soirée sous
un ciel orageux enragé. Les paysages sont encore une fois incroyable.
Le 8 Février,
après avoir joué avec les vagues toute la matinée, nous profitons du beau
temps qui à l'air de s'installer pour se rendre à Cabo Polonio. Isolé au bout du cap se trouve un village de cabanes de pecheurs. Une
colonie d' Otaries habite à l'année la
face la moins accessible du cap et les iles minérales qui dépassent à peine de
la surface de l'océan. Exposée plein Sud, une large baie aux eaux cristallines protégée
des vents dominants offre un accueil où se retrouvent tous les touristes de
passage. Du haut du phare, le vent violent nous surprend alors que nous
contournons le monstre de pierre. Tout autour, sous la surface de cet océan aux apparences
tranquilles, c'est plus d'une trentaine d'épave qui gisent de par le fond.
Plus au Sud nous
nous arrêtons à La Paloma, une ville sans interêt particulier qui abrite un
port de commerce actif. Nous passerons une petite semaine qui me sera en fait
dédiée, vu que la zone recèle les meilleurs spots de surf de l'Uruguay. Il y a
tout de même le petit village de la Pedrera, un poil plus au Nord qui
contentera Estelle sur cette pause quasi obligatoire. L'ordi nous plante le
13, alors que nous essayons de balancer l'article sur la fin du Brésil en ligne.
(Nous sommes loin d'imaginer que c'est le disque dure qui à grillé, et que
l'article ne sera finalement publié que 1 mois plus tard... 1 mois de stress et un
coût exorbitant nous permettant de récupérer nos données si précieuses).
Nous quittons les régions paisibles de L'Uruguay et nous dirigeons maintenant vers la partie du pays la plus urbanisée...
Ahhh les fameuse moules!!! On s'est parlé ce jour la!! Les photos sont toujours aussi belles! Bravo pour les capture d'eclair d'orage pareil ca me rappel en guadeloupe avec xavier et son appareil on essayait de capture les beaux eclairs de l'orage... Plein de bisous a vous 2
RépondreSupprimerC'est un festival de levers et couchers de soleil, par tous les temps !
RépondreSupprimerEt d'après le récit, une escale bien agréable...
Enormes bisous à vous
Et bem les enfants chapeau les couchers de soleil, les paysages, les plages aux couleurs de plus em plus etonants et magnifiques
RépondreSupprimerPleins de bisous
et merci
Superbes photos les amis ! Et merci de nous emmener avec vous dans ce voyage ;-)
RépondreSupprimertoujours aussi captivant ce blog les photos sont vraiment superbes et les couleurs !!!
RépondreSupprimermerci tout plein de nous faire rêver
gros bisous
rose