lundi 7 avril 2014

Santa Tereza , Punta del Diablo , Cabo Polonio , Paloma et Pedrera




Après cette course effrénée de 3 mois dans le plus grand des pays d'Amérique Latine, nous traversons la frontière... non sans tristesse, mais ravis de couper court au rythme soutenu auquel nous étions contraints.
Dorénavant, nous sommes maître de notre temps, enfin autant qu'un homme peut l'être...cette impression furtive est tout de même une sensation bien agréable.
Notre état de vigilance est passé au vert et peu importe où l'on dort, où on laisse le Jungle Paj, nous ne nous préoccupons pas constamment de la sécurité de nos biens. Il est rassurant aussi , de voir enfin d'autres baroudeurs voyageant de la même manière que nous.

 La Coronilla, le 1er village après la frontière. Les familles pêchent au filet pour le plaisir, les libellules par milliers s'envolent et se perdent aux grès des vents, elles nous accompagneront tout le long de notre séjour dans le Nord du Pays.









Nous voilà donc sur ce petit bout de terre que l'on se représente comme une bulle où le tumulte du monde ne parvient qu'à pas étouffés. Un pays où le temps prend son temps.

Cela  pourrait s'expliquer par la philosophie politique et sociale que le président Battle  à l'aube du XXème siècle à imposé par nombres de réformes à ces citoyens et qui semble toujours transpirer de cette terre. Après avoir unifié le territoire par la création de réseaux routiers et ferrés (afin d'acheminer rapidement l'armée sur les nids de rébellions), il a entre autres : séparé l'église du pouvoir, combattu  l'analphabétisme en développant un enseignement public, laïque et gratuit (le but étant de réduire l'emprise de l'église sur la population), instauré la réforme du code du travail et l'étatisation de nombres d'entreprises afin que les capitaux servent le pays plutôt que de disparaitre à l'étranger. 



Nous passerons 2 semaines et demi à naviguer entre le Parc National de Santa Tereza et Punta del Diablo. Très bohème, le Nord du pays accueille des routards vendant de l'artisanat. Tous les soirs de petits groupes de musiciens se forment et bercent le centre ville de Punta Del Diablo pour le plus grand bonheur des badauds de passage.  

Parque Santa Tereza :






 

















Le contraste pour nous qui débarquons du Brésil est saisissant.  Là bas la consommation et la foi chrétienne sont plébiscitées à outrance, ici les uruguayens ne semblent pas témoigner de l'importance à copier ce modèle qui pourtant se répand de part le monde. Privilégiant la discrétion et la solidarité, à l'égal de ce que l'on peut apprendre de leur président "le vrai président normal". (Pépé est athé vis dans la ferme de sa femme à côté de Montevideo et verse les 3/4 de ces 9000 euros de revenus a des associassions caritatives.). Les contrastes les plus significatifs à nos yeux sont l'éducation, l'instruction et le niveau de vie de la classe la plus pauvre. Au  brésil, ils sont comparables aux pays sous développés où rien n'arrive. En Uruguay, ils sont supérieurs à ce qui se passe en France par exemple...


Punta del Diablo :



















 












 














La côte n'a subie l'assaut des promoteurs immobiliers qu'à Punta del Este, lieux de villégiature des argentins qui est situé à 200 kms plus au Sud de Chuy la frontière brésilienne. Entre les deux, de petits villages endormis aux milieux de forêts de pins maritimes.




Ce pays à construit sa richesse, comme l'Argentine sur les herbes grasses des prairies qui occupent tout l'arrière pays. Ensuite vient la bande côtière coupée de lagunes, hérissée de forêts et entrecoupée de dunes, mais contrairement aux Landes la côte est découpée dans la roche, laissant découvrir de nombreuses baies plus ravissantes les unes que les autres. Les moules s'y cueillent à même les rochers et sont délicieuses. L'eau y prend des couleurs bleu turquoise ou vert émeraude et les déferlantes bien que moins régulières qu'au Brésil s'enroulent autour des pointes rocheuses.



 



Une première vague de froid nous surprendra, puis des températures clémentes nous accompagnerons dans ce décor de  dunes et de pins,  me rappelant l'été indien des Landes de Gascogne. Nous ne nous lasserons pas de ce temps très incertain qui à fait fuir les touristes, une très mauvaise saison selon les locaux où le soleil à dédaigné se montrer...  L'avantage d'un pays plat, c'est que le mauvais temps passe vite, et les nombreux orages laissaient toujours place à des moments de grand soleil.  Nous gardons surtout le souvenir de couleurs exceptionnelles et de couchers de soleil flamboyants.



Après cette pose bien agréable dans le Nord de l'Uruguay, nous prenons la route toujours plus au Sud. Non loin du Parc National de Cabo Polonio nous passerons une soirée sous un ciel orageux enragé. Les paysages sont encore une fois incroyable.





 








 





Le 8 Février, après avoir joué avec les vagues toute la matinée, nous profitons du beau temps qui à l'air de s'installer pour se rendre à Cabo Polonio. Isolé au bout du cap se trouve un village de cabanes de pecheurs. Une colonie d' Otaries  habite à l'année la face la moins accessible du cap et les iles minérales qui dépassent à peine de la surface de l'océan. Exposée plein Sud, une large baie aux eaux cristallines protégée des vents dominants offre un accueil où se retrouvent tous les touristes de passage. Du haut du phare, le vent violent nous surprend alors que nous contournons le monstre de pierre. Tout autour, sous la surface de cet océan aux apparences tranquilles, c'est plus d'une trentaine d'épave qui gisent de par le fond.




 

 

 



 

 


 


 
 




Plus au Sud nous nous arrêtons à La Paloma, une ville sans interêt particulier qui abrite un port de commerce actif. Nous passerons une petite semaine qui me sera en fait dédiée, vu que la zone recèle les meilleurs spots de surf de l'Uruguay. Il y a tout de même le petit village de la Pedrera, un poil plus au Nord qui contentera Estelle sur cette pause quasi obligatoire. L'ordi nous plante le 13, alors que nous essayons de balancer l'article sur la fin du Brésil en ligne. (Nous sommes loin d'imaginer que c'est le disque dure qui à grillé, et que l'article ne sera finalement publié que 1 mois plus tard... 1 mois de stress et un coût exorbitant nous permettant de récupérer nos données si précieuses).







 






 

 






Nous quittons les régions paisibles de L'Uruguay et nous dirigeons maintenant vers la partie du pays la plus urbanisée...



5 commentaires:

  1. Ahhh les fameuse moules!!! On s'est parlé ce jour la!! Les photos sont toujours aussi belles! Bravo pour les capture d'eclair d'orage pareil ca me rappel en guadeloupe avec xavier et son appareil on essayait de capture les beaux eclairs de l'orage... Plein de bisous a vous 2

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  2. C'est un festival de levers et couchers de soleil, par tous les temps !
    Et d'après le récit, une escale bien agréable...
    Enormes bisous à vous

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  3. Et bem les enfants chapeau les couchers de soleil, les paysages, les plages aux couleurs de plus em plus etonants et magnifiques
    Pleins de bisous
    et merci

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  4. Superbes photos les amis ! Et merci de nous emmener avec vous dans ce voyage ;-)

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  5. toujours aussi captivant ce blog les photos sont vraiment superbes et les couleurs !!!
    merci tout plein de nous faire rêver
    gros bisous
    rose

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