mercredi 5 février 2014

Rio !!!


L'histoire de Rio de Janeiro débute en Janvier 1502, quand le capitaine Cabral de la marine Portuguaise relâche dans la baie qui lui semble être l'embouchure d'une rivière.
La région est alors peuplée par les indiens Tainos. 53 ans plus tard, les Français s’installèrent. Ils s'allièrent aux indiens écœurés par la cruauté des Portugais. Ils furent chassés 12 ans plus tard et les Tainos exterminés.
Au XVII e siècle, elle est la 3eme plus grande ville du pays, derrière Bahia et Recife. Les esclaves sont acheminés par milliers pour la canne à sucre puis pour l'or du Minas Gerais.
En 1807 Napoléon envahit le Portugal. Le futur roi Joao VI s'embarque pour le Brésil avant la prise de Lisbonne. Il tombera amoureux de Rio. Elle deviendra plus tard la capitale du Royaume uni du Portugal, du Bresil et de l'Algarve.
Plus tard, en 1822, son fils Pedro II, contre son père retourné depuis longtemps en Europe proclamera l'indépendance du Brésil, et deviendra le roi du nouveau royaume.
En 1890 la ville comptait déjà plus d'un million d'habitants, elle n'a cessé de croître et de s’enrichir. Aujourd’hui elle compte 7 millions d’individus.


Mardi 31 Decembre 

Au petit matin, nous prenons la route, 26 kms nous séparent du centre.
La voie est bordée de constructions anarchiques. La baie de Guanabara se laisse peu à peu découvrir. La marée est basse, l'odeur pestilentielle, une large bande noir sépare les eaux calmes du rivage.



Après avoir quitté zones industrielles, quais portuaires et chantiers navals, nous sommes maintenant sur le pont President Costa e Silva.
Sur notre droite se détachent de l'horizon les montagnes de la Serra Dos Orgaos et de la Sera Maniquiera. Dessous et de tout côté, une multitude de bateaux, surtout des tankers.

A gauche, une plateforme pétrolière, plus loin, petits encore, le Pao do Acucar et le Corcovado, à leurs pieds la ville bouillonnante de Rio.








Place Largo de Machado, Eric, un ami du père d'Estelle doit nous orienter sur les centres d'intérêt de la cité. A notre plus grande joie, il nous prendra totalement en charge durant  notre séjour.
Après avoir posé nos affaires dans le superbe appartement de sa sœur que nous squattons pendant ces vacances, nous quittons le quartier de Laranjeira, en plein centre pour l'incroyable forêt de Tijuca.
 Une route escarpée serpente dans cette jungle surréaliste posée sur le toit de Rio. Fréquentable de jour et en weekend, avec beaucoup de vigilance ! La proximité des favelas, l'isolement font de cet endroit un lieu parfait pour un guet-apens. Eric en a malheureusement déjà fait les frais.

 Le contraste est saisissant entre cette forêt vierge, où l'on se croit abandonné loin de tout et les points de vue exceptionnels sur la ville tentaculaire.
C'est la découverte des quartiers de Rio par le ciel.













Il n'est pas encore 19 heures quand nous quittons le métro, sorti Copacabana. Prêts à assister au plus beau et au plus grand réveillon du Bresil, à les écouter, du monde… Peut-être!
Les rues, le boulevard, la plage, sont déjà noir de gens. L'océan aussi ! Le ressac n’est heureusement pas trop violent.
Une ambiance électrique accompagne le coucher de soleil, somptueux comme il se doit, pour sa dernière représentation de l'année. 







Puis vient le feu d'artifice qui illumine toute la baie pendant 16 minutes et fini sous un tonnerre d'applaudissement. A perte de vue, ça danse, ça crie, beaucoup se sont rués dans l'eau, sautant les vagues en annonçant leurs vœux, comme le veut la tradition !!!






On se régale ensuite du concert de Carlinhos Brown et rentrons exténués à 3 heures du matin. On apprendra le lendemain que nous étions 2 millions 300 milles et que nous avons laissé derrière nous sur la plage 3 600 tonnes de déchets.



Calme sera le 1er jour de l'année, comme pour tout le monde je suppose…
On reprendra nos forces avec un délicieux acai sur la plage de Pépino . En fait, un des meilleurs que l’on ait mangé. Et si on en parlait un peu quand même !!!

L’Acai est une baie qui pousse sur le palmier du même nom, originaire de l’Amazonie, (on en trouve aussi dans les forêts tropicales plus au sud du Brésil). Les baies poussent en grappe et son reconnues pour leurs qualités nutritionnelles et leur gout délicieux.
Sur toute la cote et contrairement à la façon de le manger en Amazonie (rappelez-vous l’article sur Belem), les baies congelées, sont mixées avec le Xarop de Guarana (très sucré) et si on le souhaite de la pulpe de fruits (bananes, fraise, ananas,…). Nous on le préfère nature ! Il est servi dans un bol avec des rondelles de bananes fraiches et des ‘’granolats‘’ (mélange de céreales croquantes)…On craque quotidiennement pour ce délicieux encas !!!






Le mois de Janvier carioca est étouffant, même pour nous Guyanais. Mais il fait bon vivre à Rio, les rues sont superbement entretenues, des immeubles de toute époque ce côtoient et partout ou presque les arbres immenses offrent une atmosphère fraiche et saine.



Nous consacrons les 4 jours suivants à la visite des principaux points d'intérêt de la ville.

Les monuments et églises de la rue du 1 Mars,










Le musée Banque du Brésil, présentant l'œuvre curieuse d'une japonaise ayant la phobie des pénis !
Le musée Bela Artes.

Corcovado et le Pain de Sucre avant que l'homme y mette grain ! 

Conversion des indiens au Christianisme

Guerre du Paraguay


Le théâtre municipal. 



La rue Carioca célèbre pour ces magasins du XIX eme.



 La rue Lavradio et ces boutiques d'antiquités.





L'étonnante cathédrale conique, fait de béton brut et de 4 immenses vitraux.



Le quartier de Lapa,






Santa Tereza



La Lagoa Rodriguez de Freitas



La plage d'Ipanema,



Nous profiterons du coucher de soleil sur les rochers de l'Arpeador à la jonction des plages d’Ipanema et de Copacabana. Les applaudissements de la foule accompagnent le soleil qui parade dans ces derniers instants.





















Un soir nous sirotons une bière à deux pas de l'appart, sur une petite place où les riverains aiment a se retrouver les soirées de fin de semaines.



Le 04 Janvier nous découvrons le Pao de Acucar et embrassons avec plaisir la célèbre vue de Rio. Le Corcovado restera caché derrière les nuages.



 
 















Une petite baignade dans la superbe mais néanmoins polluée Playa Vermelha, coincée au pied du pain de sucre.




Avec Eric nous traversons la foret de Tijuca pour rejoindre Barra à l'Ouest où nous rencontrons Goncalvo. Nous sommes accueillis chez Carlos, qui avec sa compagne repart le lendemain dans le Minas Gerais. C'est notre nouvelle résidence pour les jours à venir. Soirée sympa avec ces Carioca, à discuter et jouer au backgammon.
Dans la tête l'espoir que les vagues tant attendues arrivent demain comme prévu.







A l'aube Eric et moi partons en quêtes de vagues. Nous surfons Macumba plusieurs heures durant. Une session magique, un puissant swell dressé par un vent de terre. Nous rentrons déjeuner avant de retourner surfer à Praihna, magnifique baie entourée de sa réserve naturelle.











Le lendemain matin, je repars seul à l'assaut des vagues.



L'après-midi nous partons à la découverte des bords de mer avec les vélos que nous a prêté Eric. Nous longeons la plage du Flamengo, puis de Botafogo, nous passons non loin du Pain de Sucre, traversons le tunnel qui relie les plages face à la mer au centre.

De Copacabana jusqu’au bout d' Ipanema nous pédalons, une pause baignade en coupure pour profiter des vagues. Nous rentrons épuisés après des dizaines de kilomètres.
Tout est prévu pour le vélo ici, un réseau de pistes dessert tous les quartiers de la côte. C'est vraiment agréable et de toute beauté.







Encore une matinée de surf qui sera suivi d'une après-midi shopping du côté de Barra et d'un Acai maison 















Mercredi 08 Janvier, 
nous passons une dernière fois dans la forêt de Tijuca, histoire de voir le Corcovado de près. C’est notre dernière journée carioca.






Dans le centre nous entamons la visite du monastère et de l'église San Francisco entièrement recouverte de feuilles d’or.
De magnifiques dessins présentent l'environnement de l’édifice au long des siècles.




Nous poursuivons notre découverte jusqu’aux marches célèbres entre les quartiers de Santa Tereza et Lapa.
Œuvre débutée en 1990 par l'artiste Selaron (peintre chilien). L'idée originale est de rendre hommage au peuple brésilien en recouvrant intégralement l'escalier aux couleurs de leur drapeau. En 1998, alors que l'ouvrage est presque terminé, il découvre dans un quartier, des vendeurs de vieilles faïences européennes. A ce moment-là il sait qu'il doit en faire usage.
De là commence la seconde vie de l'escalier. L'idée est de changer continuellement la faïence, générant ainsi, sans cesse, de nouvelles idées originales, l’artiste dira  qu’il insuffle de la vie à son œuvre.













On quitte la chaleur étouffante de Rio pour les montagnes de l'arrière-pays.
 Merci Eric, tu nous a accueillis les bras ouverts. Nous emportons avec nous un souvenir impérissable de la ville et de notre séjour avec toi.
Incroyable ville aux  charmes indéniables malgré les criantes inégalités sociales et le fort taux de criminalité. Rio est de toute beauté, comme ces habitants.



Terezopolis,

Demeure d'été de l'impératrice Tereza, qui a donné son nom à la ville.
Aujourd'hui encore les descendants de la famille royale y séjournent.
La ville n'a en soit rien d'exceptionnel, par contre la route qui y mène et les paysages qui la baignent sont magiques.





Le parc national bien qu'un peu cher vaut le détour. En fin de journée nous gravirons un sentier nous menant droit devant le Doigt de Dieu, l'une des formations rocheuses formant  l’orgue de basalte qui a donné son nom au parc. Derrière au loin, l’immense baie de Guanabara.




Nous camperons sur place, sur le meilleur spot que l'on ait trouvé depuis notre départ, seuls, surplombant un étang, entourés de forêt, dans l’environnement sécurisé du parc.





De longues marches nous attendent le lendemain, le long de  la forêt suspendue d'abord , puis le long d'un sentier qui nous conduira à force d'efforts vers une petite cascade où nous nous rafraichirons avant de rebrousser chemin.











En fin de journée, nous sommes rendus sur la cote, baignée dans les lueurs du couchant. Nous suivons à flanc de montagne la route sinueuse de la Costa Verde. Les eaux calmes parsemées d'iles, la foret environnante, les couleurs exceptionnelles en feront un moment inoubliable.





Réveil a Mangaratiba, après un bain matinal, nous reprenons cette formidable route.







La route nous conduira jusqu'à Paraty,  érigé sur un littoral de plages isolées et de péninsules. La ville est entourée de plus de 60 iles. Elle a pour arrière-plan les montagnes escarpées de la Serra Do Mar.

Dans les collines avoisinantes, nous ferons du toboggan sur les paroies rocheuses d'une rivière prisée par les vacanciers. Les plus aguerris dévalent debout à toute vitesse.






Nous passons la fin de journée sur la plage isolée de Paraty Mirim. Loin de l’agitation qui résulte de la période de vacance.







En soirée nous flânerons dans les rues superbes de Paraty, pavées d'énormes roches et entourées d'élégantes bâtisses blanches plusieurs fois centenaire. La cité est en effervescence. L'ambiance chaleureuse, les caipi dosées !!!










Le lendemain nous embarquons avec 100 personnes sur un vieux bâtiment pour un circuit touristique, s'arrêtant en divers points d'arrêt sympathiques.

Heureusement pour nous le guide musicien est très doué, sa musique accompagne notre navigation, et nous fait oublier que nous sommes dans une cargaison de touristes. Nous sommes suivis par 10 bateaux similaires qui s'arrêtent aux mêmes endroits et vont se baigner aux mêmes moments. Je suppose qu’on ne peut que les féliciter d'emmener ces flots humains, et la pollution sous toutes formes qui en découle, dans quelques endroits précis, préservant ainsi le reste de la baie et la paix des nantis.















Le 12 Janvier, nous voilà donc en route pour la découverte des contrées Sud du Brésil...Un tout autre pays ! Il nous reste 10 jours pour atteindre la frontière…



5 commentaires:

  1. Magnifiques photos comme d'habitude ! Je voyage avec vous à chaque article ! hâte de lire le prochain. Bisous

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  2. Salut les tourteraux ben çafait plaisir davoir un peu de nouvelles photos toutes aussi superbes les unes que les autres en plus avec juste ce qu'il faut de commentaires instructifs
    J'attend avec impatience la suite ( sortie du bresil )
    gros bisous

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  3. Le Christ Rédempteur sans la pluie (car, quand nous y sommes allés, on ne voyait pas tête car nous étions sous la pluie)....
    On dirait que vous avez fini avec les galères !
    Vous savez que, depuis votre passage, un éclair lui a coupé un doigt ?
    Vivement la prochaine étape
    Enormes bisous à vous deux

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  4. S U P E R B E !
    Que dire de plus sinon que ce reportage donne envie d'y être.
    Plein de bisous
    Christine

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