L'histoire de Rio de Janeiro débute en Janvier 1502, quand le capitaine Cabral de la marine Portuguaise relâche dans la baie qui lui semble être l'embouchure d'une rivière.
Au XVII e siècle, elle est la 3eme plus grande ville du pays, derrière Bahia et Recife. Les esclaves sont acheminés par milliers pour la canne à sucre puis pour l'or du Minas Gerais.
En 1807 Napoléon envahit le Portugal. Le futur roi Joao VI s'embarque pour le Brésil avant la prise de Lisbonne. Il tombera amoureux de Rio. Elle deviendra plus tard la capitale du Royaume uni du Portugal, du Bresil et de l'Algarve.
Plus tard, en 1822, son fils Pedro II, contre son père retourné depuis longtemps en Europe proclamera l'indépendance du Brésil, et deviendra le roi du nouveau royaume.
En 1890 la ville comptait déjà plus d'un million d'habitants, elle n'a cessé de croître et de s’enrichir. Aujourd’hui elle compte 7 millions d’individus.
Mardi 31 Decembre
Au petit matin, nous prenons la route, 26 kms nous séparent du centre.
La voie est bordée de constructions anarchiques. La baie de Guanabara se laisse peu à peu découvrir. La marée est basse, l'odeur pestilentielle, une large bande noir sépare les eaux calmes du rivage.
Après
avoir quitté zones industrielles, quais portuaires et chantiers navals, nous
sommes maintenant sur le pont President Costa e Silva.
Sur notre
droite se détachent de l'horizon les montagnes de la Serra Dos Orgaos et de la Sera
Maniquiera. Dessous et de tout côté, une multitude de bateaux, surtout des
tankers.
A gauche,
une plateforme pétrolière, plus loin, petits encore, le Pao do Acucar et le
Corcovado, à leurs pieds la ville bouillonnante de Rio.
Place
Largo de Machado, Eric, un ami du père d'Estelle doit nous orienter sur les
centres d'intérêt de la cité. A notre plus grande joie, il nous prendra totalement
en charge durant notre séjour.
Après
avoir posé nos affaires dans le superbe appartement de sa sœur que nous
squattons pendant ces vacances, nous quittons le quartier de Laranjeira, en plein
centre pour l'incroyable forêt de Tijuca.
Une route escarpée serpente dans cette jungle surréaliste
posée sur le toit de Rio. Fréquentable de jour et en weekend, avec beaucoup de
vigilance ! La proximité des favelas, l'isolement font de cet endroit un lieu
parfait pour un guet-apens. Eric en a malheureusement déjà fait les frais.
Le contraste est saisissant entre cette forêt
vierge, où l'on se croit abandonné loin de tout et les points de vue
exceptionnels sur la ville tentaculaire.
C'est la découverte
des quartiers de Rio par le ciel.
Il n'est
pas encore 19 heures quand nous quittons le métro, sorti Copacabana. Prêts à
assister au plus beau et au plus grand réveillon du Bresil, à les écouter, du
monde… Peut-être!
Les rues,
le boulevard, la plage, sont déjà noir de gens. L'océan aussi ! Le ressac
n’est heureusement pas trop violent.
Une
ambiance électrique accompagne le coucher de soleil, somptueux comme il se doit,
pour sa dernière représentation de l'année.
Puis vient
le feu d'artifice qui illumine toute la baie pendant 16 minutes et fini sous un
tonnerre d'applaudissement. A perte de vue, ça danse, ça crie, beaucoup se sont
rués dans l'eau, sautant les vagues en annonçant leurs vœux, comme le veut la
tradition !!!
On se régale
ensuite du concert de Carlinhos Brown et rentrons exténués à 3 heures du matin.
On apprendra le lendemain que nous étions 2 millions 300 milles et que nous
avons laissé derrière nous sur la plage 3 600 tonnes de déchets.
Calme sera
le 1er jour de l'année, comme pour tout le monde je suppose…
On
reprendra nos forces avec un délicieux acai sur la plage de Pépino . En fait,
un des meilleurs que l’on ait mangé. Et si on en parlait un peu quand
même !!!
L’Acai est
une baie qui pousse sur le palmier du même nom, originaire de l’Amazonie, (on
en trouve aussi dans les forêts tropicales plus au sud du Brésil). Les baies
poussent en grappe et son reconnues pour leurs qualités nutritionnelles et leur
gout délicieux.
Sur toute
la cote et contrairement à la façon de le manger en Amazonie (rappelez-vous
l’article sur Belem), les baies congelées, sont mixées avec le Xarop de Guarana
(très sucré) et si on le souhaite de la pulpe de fruits (bananes, fraise,
ananas,…). Nous on le préfère nature ! Il est servi dans un bol avec des
rondelles de bananes fraiches et des ‘’granolats‘’ (mélange de céreales
croquantes)…On craque quotidiennement pour ce délicieux encas !!!
Le mois de
Janvier carioca est étouffant, même pour nous Guyanais. Mais il fait bon vivre
à Rio, les rues sont superbement entretenues, des immeubles de toute époque ce côtoient
et partout ou presque les arbres immenses offrent une atmosphère fraiche et
saine.
Nous
consacrons les 4 jours suivants à la visite des principaux points d'intérêt de
la ville.
Les monuments
et églises de la rue du 1 Mars,
Le musée
Banque du Brésil, présentant l'œuvre curieuse d'une japonaise ayant la phobie
des pénis !
Le musée
Bela Artes.
Corcovado et le Pain de Sucre avant que l'homme y mette grain ! |
Conversion des indiens au Christianisme |
Guerre du Paraguay |
Le théâtre
municipal.
La rue
Carioca célèbre pour ces magasins du XIX eme.
La rue Lavradio et ces boutiques d'antiquités.
L'étonnante
cathédrale conique, fait de béton brut et de 4 immenses vitraux.
Le quartier de Lapa,
Santa Tereza
La Lagoa Rodriguez de Freitas
La plage d'Ipanema,
Nous
profiterons du coucher de soleil sur les rochers de l'Arpeador à la jonction des
plages d’Ipanema et de Copacabana. Les applaudissements de la foule accompagnent
le soleil qui parade dans ces derniers instants.
Un soir
nous sirotons une bière à deux pas de l'appart, sur une petite place où les
riverains aiment a se retrouver les soirées de fin de semaines.
Le 04
Janvier nous découvrons le Pao de Acucar et embrassons avec plaisir la célèbre
vue de Rio. Le Corcovado restera caché derrière les nuages.
Une petite
baignade dans la superbe mais néanmoins polluée Playa Vermelha, coincée au pied
du pain de sucre.
Avec Eric nous traversons la foret de Tijuca pour rejoindre Barra à l'Ouest où nous rencontrons Goncalvo. Nous sommes accueillis chez Carlos, qui avec sa compagne repart le lendemain dans le Minas Gerais. C'est notre nouvelle résidence pour les jours à venir. Soirée sympa avec ces Carioca, à discuter et jouer au backgammon.
Dans la tête
l'espoir que les vagues tant attendues arrivent demain comme prévu.
A l'aube
Eric et moi partons en quêtes de vagues. Nous surfons Macumba plusieurs heures
durant. Une session magique, un puissant swell dressé par un vent de terre. Nous
rentrons déjeuner avant de retourner surfer à Praihna, magnifique baie entourée
de sa réserve naturelle.
Le lendemain matin, je repars seul à l'assaut des vagues.
L'après-midi
nous partons à la découverte des bords de mer avec les vélos que nous a prêté
Eric. Nous longeons la plage du Flamengo, puis de Botafogo, nous passons non
loin du Pain de Sucre, traversons le tunnel qui relie les plages face à la mer
au centre.
De
Copacabana jusqu’au bout d' Ipanema nous pédalons, une pause baignade en
coupure pour profiter des vagues. Nous rentrons épuisés après des dizaines de kilomètres.
Tout est prévu
pour le vélo ici, un réseau de pistes dessert tous les quartiers de la côte.
C'est vraiment agréable et de toute beauté.
Encore une
matinée de surf qui sera suivi d'une après-midi shopping du côté de Barra et d'un Acai maison
Mercredi 08
Janvier,
nous passons une dernière fois dans la forêt de Tijuca, histoire de voir le Corcovado de près. C’est notre dernière journée carioca.
nous passons une dernière fois dans la forêt de Tijuca, histoire de voir le Corcovado de près. C’est notre dernière journée carioca.
Dans le
centre nous entamons la visite du monastère et de l'église San Francisco
entièrement recouverte de feuilles d’or.
De
magnifiques dessins présentent l'environnement de l’édifice au long des
siècles.
Nous
poursuivons notre découverte jusqu’aux marches célèbres entre les quartiers de
Santa Tereza et Lapa.
Œuvre
débutée en 1990 par l'artiste Selaron (peintre chilien). L'idée originale est
de rendre hommage au peuple brésilien en recouvrant intégralement l'escalier
aux couleurs de leur drapeau. En 1998, alors que l'ouvrage est presque terminé,
il découvre dans un quartier, des vendeurs de vieilles faïences européennes. A
ce moment-là il sait qu'il doit en faire usage.
De là
commence la seconde vie de l'escalier. L'idée est de changer continuellement la
faïence, générant ainsi, sans cesse, de nouvelles idées originales, l’artiste
dira qu’il insuffle de la vie à son œuvre.
On quitte
la chaleur étouffante de Rio pour les montagnes de l'arrière-pays.
Merci Eric, tu nous a accueillis les bras
ouverts. Nous emportons avec nous un souvenir impérissable de la ville et de
notre séjour avec toi.
Incroyable
ville aux charmes indéniables malgré les
criantes inégalités sociales et le fort taux de criminalité. Rio est de toute
beauté, comme ces habitants.
Terezopolis,
Demeure d'été de l'impératrice
Tereza, qui a donné son nom à la ville.
Aujourd'hui
encore les descendants de la famille royale y séjournent.
La ville
n'a en soit rien d'exceptionnel, par contre la route qui y mène et les paysages
qui la baignent sont magiques.
Le parc
national bien qu'un peu cher vaut le détour. En fin de journée nous gravirons
un sentier nous menant droit devant le Doigt de Dieu, l'une des formations
rocheuses formant l’orgue de basalte qui
a donné son nom au parc. Derrière au loin, l’immense baie de Guanabara.
Nous
camperons sur place, sur le meilleur spot que l'on ait trouvé depuis notre départ,
seuls, surplombant un étang, entourés de forêt, dans l’environnement sécurisé
du parc.
De longues
marches nous attendent le lendemain, le long de
la forêt suspendue d'abord , puis le
long d'un sentier qui nous conduira à force d'efforts vers une petite cascade
où nous nous rafraichirons avant de rebrousser chemin.
En fin de
journée, nous sommes rendus sur la cote, baignée dans les lueurs du couchant. Nous
suivons à flanc de montagne la route sinueuse de la Costa Verde. Les eaux
calmes parsemées d'iles, la foret environnante, les couleurs exceptionnelles en
feront un moment inoubliable.
Réveil a
Mangaratiba, après un bain matinal, nous reprenons cette formidable route.
La route
nous conduira jusqu'à Paraty, érigé sur
un littoral de plages isolées et de péninsules. La ville est entourée de plus
de 60 iles. Elle a pour arrière-plan les montagnes escarpées de la Serra Do
Mar.
Dans les
collines avoisinantes, nous ferons du toboggan sur les paroies rocheuses d'une rivière
prisée par les vacanciers. Les plus aguerris dévalent debout à toute vitesse.
Nous
passons la fin de journée sur la plage isolée de Paraty Mirim. Loin de
l’agitation qui résulte de la période de vacance.
En soirée
nous flânerons dans les rues superbes de Paraty, pavées d'énormes roches et
entourées d'élégantes bâtisses blanches plusieurs fois centenaire. La cité est
en effervescence. L'ambiance chaleureuse, les caipi dosées !!!
Le
lendemain nous embarquons avec 100 personnes sur un vieux bâtiment pour un
circuit touristique, s'arrêtant en divers points d'arrêt sympathiques.
Heureusement
pour nous le guide musicien est très doué, sa musique accompagne notre
navigation, et nous fait oublier que nous sommes dans une cargaison de
touristes. Nous sommes suivis par 10 bateaux similaires qui s'arrêtent aux mêmes
endroits et vont se baigner aux mêmes moments. Je suppose qu’on ne peut que les
féliciter d'emmener ces flots humains, et la pollution sous toutes formes qui
en découle, dans quelques endroits précis, préservant ainsi le reste de la baie
et la paix des nantis.
Le 12
Janvier, nous voilà donc en route pour la découverte des contrées Sud du
Brésil...Un tout autre pays ! Il nous reste 10 jours pour atteindre la
frontière…
Magnifiques photos comme d'habitude ! Je voyage avec vous à chaque article ! hâte de lire le prochain. Bisous
RépondreSupprimerSuper reportage ! bravo ! Bisous
RépondreSupprimerSalut les tourteraux ben çafait plaisir davoir un peu de nouvelles photos toutes aussi superbes les unes que les autres en plus avec juste ce qu'il faut de commentaires instructifs
RépondreSupprimerJ'attend avec impatience la suite ( sortie du bresil )
gros bisous
Le Christ Rédempteur sans la pluie (car, quand nous y sommes allés, on ne voyait pas tête car nous étions sous la pluie)....
RépondreSupprimerOn dirait que vous avez fini avec les galères !
Vous savez que, depuis votre passage, un éclair lui a coupé un doigt ?
Vivement la prochaine étape
Enormes bisous à vous deux
S U P E R B E !
RépondreSupprimerQue dire de plus sinon que ce reportage donne envie d'y être.
Plein de bisous
Christine