mardi 10 décembre 2013

Fortaleza et alentours

Pour commencer ce nouvel épisode nous traversons le PIAUI,

Cet état s'enfonce profondément dans les terres arides de l'arrière-pays. La végétation arbustive pousse péniblement...Le manque d'eau à effeuillé les arbres, chétifs et rabougris, ils lancent leurs branches
désolées vers le ciel.
Cette région est habitée par les "gauchos" et les paysans. Le PIB égal celui des pays les plus pauvres d'Afrique. De terribles sécheresses sévissent fréquemment sur la région poussant la population locale à migrer vers des cieux plus clément. C'est dans ces régions reculées que démarre l’exode rural qui gonfle périodiquement les favelas des grandes métropoles côtières.
Après une journée de route vers l'intérieur, qui à l'échelle du pays nous décolle à peine de la cote, nous arrivons à PIRACURURA.  La température est insupportable, même pour nous guyanais ! elle dépasse les 45°. Tout prêt nous attend le parc national des 7 citées que nous rejoignons à l'heure ou "toutes les vaches sont grises..." Une vache nous a coupé la route, trop pressée de rentré à sa fazenda... C'est passé limite !!!





Parc des 7 citées:

Tout commence par la prise du ticket d'entrée dont le prix par rapport à ce que nous rapporte le guide est triplé. Bon...je suppose qu'on a des bonnes têtes de touristes...et puis tout augmente au brésil !! dixit "la réceptionniste".  Heureusement, le site est superbe et mérite le détour.
La légende locale raconte que ce sont les 7 villes d'une civilisation disparue depuis fort longtemps... Ces 7 intrigantes formations de roches tendres ont été sculptées par l’érosion. Le spectateur à tout loisir d'y voir tortue, éléphant, carte du brésil ou portrait de célébrité. Le parc abrite aussi un nombre incroyable de peintures rupestres datant de 3 à 5000 ans. Un accès au sommet de la plus grandes citée nous offre un panorama saisissant sur la savane environnante.

















Après s'être restauré au bord d'une des piscines naturelles du parc, nous reprenons la route direction le Sud Est vers la 3eme plus grande destination touristique du Brésil. 



JERICOACOARA

Le 9 Novembre en début de soirée nous arrivons à JIJOCA, dernière ville ou la route s’arrête.

Le matin suivant nous découvrons le lagon du meme nom.







Plus tard, nous prenons la piste pour rejoindre JERI avec un guide qui nous à proposé la vieille de faire la traversée de nuit. On a bien fait d'attendre, le prix à été divisé par 3 ! De plus, le passage au milieu des dunes méritait bien de faire le trajet de jour. Il y a eu quelques passages délicats pour le JunglePaj au milieu de cette immensité désertique.






JERI est isolée au milieu d'un parc national. Son charme tient avant tout à sa position géographique. Dans cette région ou le vent souffle sans discontinuité pendant 6 mois de l'année, JERI offre une superbe baie protégée. Ce petit village de pécheurs est devenu une station balnéaire prisée des passionnés de glisse : kite , planche a voile , surf. Il y en a pour tous les gouts !
Les choix politiques ont permis de préserver le site et de le rendre exceptionnel. Aucune route ne relie cette oasis de luxe perdue dans ce désert du bout du monde. Les rues ne sont pas pavée et l'éclairage public volontairement absent. Ce sont les commerçants qui illuminent le village de façon très artistique.

L'ambiance y est détendue, une bulle de sécurité, isolée par le vent et l'éloignement, loin des soucis du quotidien. Une ville au dessus de nos moyens..de routard. 















Jusqu'à présent nous n’avions pas rencontré un seul francais, à JERI, il en y a partout !   On a fait quelques rencontre sympa, pris des contacts, des infos , ça fait plaisir d'entendre un peu parler notre langue, surtout à Xavier qui à du mal à se mettre au brésilien !!! 

Le soir difficile de se tenir à nos résolutions de routards, notre petite popote ne fait pas le poids face aux nombreux restaurants plus mignons et romantiques les uns que les autres... Bien sûr, on a craqué ...mais c'était de l'argent bien dépensé, on s'est régalé !




Les gens des villages alentours nous ont déconseillé de dormir dans la rue, infestée de drogués et de gens louches… Pourtant nous y avons passé 3 nuits qui nous ont paru les plus calmes de tout le voyage. Nous avions trouvé une rue calme à 2 pas de la plage, chaque soir et chaque matin une magnifique chatte anthracite nous rendait visite, on l'aurait adopté si on avait pu...dommage qu'on ne puisse pas voyager avec un chat...



Xavier se régale tous les matins à l'aube quand il a la plage entière pour lui tout seul. Sa voile de kite est par contre beaucoup trop grande pour être sortie ici.




Un après-midi vient l'heure de ma première leçon de surf , depuis le temps qu'elle m'attend celle-là!
« Interdiction de se moquer sinon je ne remonte pas sur la planche !! » Déjà sur le sable les difficultés commencent. Ca n'a pas l'air comme ça mais on ne se lève pas n'importe comment sur une planche de surf ! Et le prof est plutôt exigeant, bah oui pour lui qui surf depuis des dizaines d'années ça parait facile !
Evidemment première leçon oblige, je n'ai pas réussi a prendre une vague debout , mais a plat ventre c'est déjà super sympa ! J'ai arrêté quand j'ai foncé sur un touriste en manquant de le décapiter... suite au prochain épisode ...




Nous avons exploré les alentours, nous nous sommes rendus au superbe Lagoa Azul ou nous avons passé une après-midi de farniente dans des eaux translucides à siroter nos bières dans un hamac à fleur d'eau.
Puis la visite du Préa, qui est le cap rocheux de la pointe de JERI. Une plage magnifique ou les rochers aux couleurs chaudes ont été polis par l'océan. Nous avons aussi fait de grandes virées sur les plages immenses au Nord de la ville.














Le 13 Novembre, nous reprenons la route, enfin la plage plutôt, plein Sud. Un arrêt de quelques heures au bord d'un lagon nous permettra de nous mettre à jour. Lessive, repas, douche et remplissage du réservoir d'eau .Fin prêt pour repartir à l'aventure, nous longeons au maximum la cote pour atteindre nos 2 prochaines destinations: MOITAS, village conseillé par 2 français super sympas qui ont ouvert une école de kite à JERI et ICARAI, ou vit l'ami d'un ami. 

 


Alors que nous croyons toucher au but, il semble ne rester qu'une barge à traverser, on pète une durite...de frein et devons rebrousser chemin pour trouver un garage. En 1 heure, l'affaire est réglée. Nous reprenons la route bien décidé à rejoindre notre destination dans la soirée.

Alors que nous croyons toucher au but, il semble ne rester qu'une barge à traverser, on pète une durite...de frein et devons rebrousser chemin pour trouver un garage. En 1 heure, l'affaire est réglée. Nous reprenons la route bien décidé à rejoindre notre destination dans la soirée.
La nuit tombe, l'espoir de rejoindre MOITAS ce soir s'amenuise. Nous avons roulé des heures durant dans un labyrinthe de sentier et toujours pas de MOITAS.
Arrêté sur le bord de la route à la sortie d'un hameaux de maison de pisé, nous nous disputons l'itinéraire, quand une jeune femme nous propose son aide. La famille nous assure que MOITAS est juste là après la rivière qui est de fait juste à coté !!! Parfait.
Quelqu'un part chercher le propriétaire de la barge, et 15 minutes plus tard, nous voilà suivant une moto jusqu'à la barge. Il fait nuit, Estelle n'est pas rassurée. L'ambiance est un ptit peu électrique ! Arrivée sur place, la marée est basse, il fait nuit noir, et Xavier prend la décision de monter sur la minuscule barge.
Erreur, grosse erreur, le 4x4 s'enlise pour la deuxième fois du voyage, à 50cm de la barge. Xavier, le passeur et le guide essayeront 1 heure durant de décoller la voiture. Le 4x4 est pris dans une glaise infesté de  coquilles d'huitres.  Nous demandons aux habitants d'aller chercher un tracteur...C'est compliqué, la pression monte. 1h après que la moto soit partis chercher de l'aide, c'est toujours le noir complet. Xavier et le passeur sont retournés sous la voiture, allongée dans la vase nauséabonde. 2 heures après le tracteur arrive...enfin !!! 



Le JunglePaj sera sauvé au 3eme essai et Xavier en sera quitte pour de nombreuses coupures aux pieds et aux mains. On manquera de peu de ce replanter avant de ce garer devant la maison familial du guide.
Cette très grosse frayeur nous aura au moins permis de rencontrer et voir la vie de cette population rurale qui survit plus qu'elle ne vit sur cette terre aride. L'acceuil à été très chaleureux, et on nous escorta dès le lendemain par un chemin bien plus long mais sans barges jusqu'à ICARAI.








ICARAI, nous arrivons de bon matin chez Alan, l'ami d'un ami qui nous recevra comme un ami. Le Coin  est superbe, et le tourisme moins agressif qu'à JERI. C'est une destination far pour la pratique du kitesurf. Le soir nous sommes invité à un petit apéro Huitres caipi au bord de la rivière avec les gwadaboys et leurs amis francais et canadiens. Nous suivrons le buggy d'Alan dans les dunes baignés par les couleurs du couchant avant d'atteindre la rivière, ou 500m en aval, la veille, le junglepaj risquait sa vie. 















 La soirée se termina par un casse-croûte de saucissons fromage, accompagné de ti punch au rhum bologne. Ahh la comida francesa, que delicia !!!


Nous repartirons le lendemain matin, heureux d'avoir  découvert ce ptit coin de Paradis et triste de n’y avoir séjourné que si peu.  Merci pour l’accueil Alan et qui sait peut-être à bientôt sur la route !

Au petit matin nous tentons de rejoindre Fortaleza par la plage. L'eau est bleu turquoise, la marée à découvert de grosses dalles rocheuses formant des piscines naturelles. Les pièges à poissons rythment la vue de la baie. Ils sont fait de troncs, plantés dans le sable. 



Des plages magnifiques , mais la triste réalité n'est jamais très loin !!!














Après quelques kms, les premières difficultés concernant le choix de la trace commence.

Nous rebrousserons chemin, pas encore remis de la frayeur de l'avant veille!! La journée sera ponctuée d'arrêt sur les plages de Lagonha, Paracuru et Taiba ou nous passerons la nuit.






FORTALEZA

Nous arrivons en milieu de matinée, dans la 6 ème plus grande ville du brésil. C’est le centre économique du Céara et des régions voisines. Le point d’arrivée des touristes brésiliens du Nord et internationaux, venus profiter des sublimes plages du Nord Est.








Nous découvrons par hasard le marché couvert ‘’ Mercado San Francisco ‘’.
Un petit jus de Guarana  en main,  nous flânons le long des étalages. C’est un marché de produit frais typique au milles couleurs, nous n’y croiserons pas un touriste. Après s’être ravitaillé en produits frais, nous nous rendons au ‘’ Centro de Turismo’’, qui a pris possession d’une ancienne prison du 19eme siècle, transformant les cellules, en autant de boutiques de souvenirs. Nous finirons la journée boutique par le grand Mercado Central, regroupant sur plusieurs étages des centaines de boutiques artisanales. 

Plus tard dans l'apres-midi nous passons quelques heures dans l'excellent centre culturel Dragao do Mar , endroit tres prisé par les habitants , nous y verrons des expositions sur les gauchos , divers peintres , et de l'art moderne (parfois ca laisse perplexe) 

Après des heures passé dans ce dédale de magasins , nous nous éloignerons un peu de la ville pour mieux revenir en soirée. Là encore le long des gratte-ciels bordant la côte, une foule innombrable de touristes, vendeurs en tout genre, artistes et rêveurs innondent la beira mar, comme on dit ici.(le bord de mer). Une ambiance estivale et décontracté à l’échelle d’une ville de plus de 3 millions d’habitants.


Nous reprenons la route de nuit dans l’espoir d’atteindre un petit village de pêcheur plus au Sud. Nous dormirons près d’Iguape, sur le parking d’une barraca de plage, non loin, le village de pêcheur est en fête, la musique hurle toute la nuit durant.


Au petit matin, après un bon jus de citron, une bonne session de surf pour Xavier et une session photo auprès des pêcheurs pour Estelle, nous reprenons la route .






CANOE QUEBRADA

Le petit village touristique reconnu pour ces falaises ocres est bien mignon. Cependant c’est devenu une destination touristique incontournable, et les barraca ont envahie la plage cachant une bonne partie des plus belles falaises. 5 ans avant, Estelle à connue la ville, beaucoup moins prisé par les touristes. Le charme est rompu, la ville a perdu de son caractère au profit, il faut l’espérer, d’une meilleure condition de vie pour ces habitants.











Nous décidons de couper court, afin de rejoindre NATAL au plus vite, à 600kms.

Le programme des jours prochains étant de rayonner depuis NATAL, avec le père d’Estelle.

Tchau galera !


4 commentaires:

  1. Magnifiques photos comme toujours, et super périple dans ces belles contrées, bien loin de notre Amazonie !
    et avec de belles rencontres en cours de route...
    Et vous allez passer maîtres en matière de désensablage !!!
    Très gros bisous à vous !

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  2. Votre reportage est vraiment superbe, que de couleurs dans la nature.
    Merci pour ce voyage.
    Plein de bisous.
    Christine

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  3. les photos sont vraiment superbes et les commentaires tout aussi bons merci de nous faire voyager et de nous apporter un peu de chaleur
    au plaisir de voir la suite
    gros bisous et bon vent que l'aventure continue
    rose et michel

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  4. Salut les tourtereaux voyageurs !
    quels paysages magnifiques vous nous faites découvrir ! et que de couleurs (même dans les cailloux)
    Et les hamac dans l'eau...ça c'est vraiment trop TOP !
    Vraiment, ça nous fait baver !!!
    Continuez à nous faire partager ça, c'est un vrai plaisir !
    On en profite pour vous souhaiter d'excellentes fêtes, Noël à Natal,sans doute ???

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