Cet état
s'enfonce profondément dans les terres arides de l'arrière-pays. La végétation
arbustive pousse péniblement...Le manque d'eau à effeuillé les arbres, chétifs
et rabougris, ils lancent leurs branches
désolées vers le ciel.
désolées vers le ciel.
Cette
région est habitée par les "gauchos" et les paysans. Le PIB égal
celui des pays les plus pauvres d'Afrique. De terribles sécheresses sévissent fréquemment
sur la région poussant la population locale à migrer vers des cieux plus
clément. C'est dans ces régions reculées que démarre l’exode rural qui gonfle périodiquement
les favelas des grandes métropoles côtières.
Après une
journée de route vers l'intérieur, qui à l'échelle du pays nous décolle à peine
de la cote, nous arrivons à PIRACURURA.
La température est insupportable, même pour nous guyanais ! elle dépasse
les 45°. Tout prêt nous attend le parc national des 7 citées que nous
rejoignons à l'heure ou "toutes les vaches sont grises..." Une vache
nous a coupé la route, trop pressée de rentré à sa fazenda... C'est passé
limite !!!
Parc des 7
citées:
Tout
commence par la prise du ticket d'entrée dont le prix par rapport à ce que nous
rapporte le guide est triplé. Bon...je suppose qu'on a des bonnes têtes de
touristes...et puis tout augmente au brésil !! dixit "la réceptionniste". Heureusement, le site est superbe et mérite
le détour.
La légende
locale raconte que ce sont les 7 villes d'une civilisation disparue depuis fort
longtemps... Ces 7 intrigantes formations de roches tendres ont été sculptées
par l’érosion. Le spectateur à tout loisir d'y voir tortue, éléphant, carte du
brésil ou portrait de célébrité. Le parc abrite aussi un nombre incroyable de
peintures rupestres datant de 3 à 5000 ans. Un accès au sommet de la plus
grandes citée nous offre un panorama saisissant sur la savane environnante.
Après s'être restauré au bord d'une des piscines naturelles du parc, nous reprenons la route direction le Sud Est vers la 3eme plus grande destination touristique du Brésil.
JERICOACOARA
Le 9
Novembre en début de soirée nous arrivons à JIJOCA, dernière ville ou la route
s’arrête.
Le matin
suivant nous découvrons le lagon du meme nom.
Plus tard,
nous prenons la piste pour rejoindre JERI avec un guide qui nous à proposé la
vieille de faire la traversée de nuit. On a bien fait d'attendre, le prix à été
divisé par 3 ! De plus, le passage au milieu des dunes méritait bien de faire
le trajet de jour. Il y a eu quelques passages délicats pour le JunglePaj au
milieu de cette immensité désertique.
JERI est isolée au milieu
d'un parc national. Son charme tient avant tout à sa position géographique.
Dans cette région ou le vent souffle sans discontinuité pendant 6 mois de
l'année, JERI offre une superbe baie protégée. Ce petit village de pécheurs est devenu une station
balnéaire prisée des passionnés de glisse : kite , planche a voile , surf.
Il y en a pour tous les gouts !
Les choix politiques ont permis de préserver
le site et de le rendre exceptionnel. Aucune route ne relie cette oasis de luxe
perdue dans ce désert du bout du monde. Les rues ne sont pas pavée et
l'éclairage public volontairement absent. Ce sont les commerçants qui illuminent
le village de façon très artistique.
L'ambiance
y est détendue, une bulle de sécurité, isolée par le vent et l'éloignement,
loin des soucis du quotidien. Une ville au dessus de nos moyens..de routard.
Jusqu'à
présent nous n’avions pas rencontré un seul francais, à JERI, il en y a partout
! On a fait quelques rencontre sympa,
pris des contacts, des infos , ça fait plaisir d'entendre un peu parler notre
langue, surtout à Xavier qui à du mal à se mettre au brésilien !!!
Le soir
difficile de se tenir à nos résolutions de routards, notre petite popote ne
fait pas le poids face aux nombreux restaurants plus mignons et romantiques les
uns que les autres... Bien sûr, on a craqué ...mais c'était de l'argent bien
dépensé, on s'est régalé !
Les gens
des villages alentours nous ont déconseillé de dormir dans la rue, infestée de
drogués et de gens louches… Pourtant nous y avons passé 3 nuits qui nous ont
paru les plus calmes de tout le voyage. Nous avions trouvé une rue calme à 2
pas de la plage, chaque soir et chaque matin une magnifique chatte anthracite
nous rendait visite, on l'aurait adopté si on avait pu...dommage qu'on ne
puisse pas voyager avec un chat...
Un après-midi vient l'heure de ma première leçon de surf , depuis le temps qu'elle m'attend celle-là!
« Interdiction de se moquer sinon je ne
remonte pas sur la planche !! » Déjà sur le sable les difficultés commencent. Ca n'a pas l'air comme ça mais
on ne se lève pas n'importe comment sur une planche de surf ! Et le prof est plutôt
exigeant, bah oui pour lui qui surf depuis des dizaines d'années ça parait
facile !
Evidemment
première leçon oblige, je n'ai pas réussi a prendre une vague debout , mais a
plat ventre c'est déjà super sympa ! J'ai arrêté quand j'ai foncé sur un
touriste en manquant de le décapiter... suite au prochain épisode ...
Nous avons exploré les alentours, nous nous
sommes rendus au superbe Lagoa Azul ou nous avons passé une après-midi de
farniente dans des eaux translucides à siroter nos bières dans un hamac à fleur
d'eau.
Puis la
visite du Préa, qui est le cap rocheux de la pointe de JERI. Une plage
magnifique ou les rochers aux couleurs chaudes ont été polis par l'océan. Nous
avons aussi fait de grandes virées sur les plages immenses au Nord de la ville.
Le 13
Novembre, nous reprenons la route, enfin la plage plutôt, plein Sud. Un arrêt de
quelques heures au bord d'un lagon nous permettra de nous mettre à jour.
Lessive, repas, douche et remplissage du réservoir d'eau .Fin prêt pour
repartir à l'aventure, nous longeons au maximum la cote pour atteindre nos 2
prochaines destinations: MOITAS, village conseillé par 2 français super sympas
qui ont ouvert une école de kite à JERI et ICARAI, ou vit l'ami d'un ami.
Alors que
nous croyons toucher au but, il semble ne rester qu'une barge à traverser, on
pète une durite...de frein et devons rebrousser chemin pour trouver un garage.
En 1 heure, l'affaire est réglée. Nous reprenons la route bien décidé à
rejoindre notre destination dans la soirée.
Alors que
nous croyons toucher au but, il semble ne rester qu'une barge à traverser, on
pète une durite...de frein et devons rebrousser chemin pour trouver un garage.
En 1 heure, l'affaire est réglée. Nous reprenons la route bien décidé à
rejoindre notre destination dans la soirée.
La nuit
tombe, l'espoir de rejoindre MOITAS ce soir s'amenuise. Nous avons roulé des
heures durant dans un labyrinthe de sentier et toujours pas de MOITAS.
Arrêté sur
le bord de la route à la sortie d'un hameaux de maison de pisé, nous nous
disputons l'itinéraire, quand une jeune femme nous propose son aide. La famille
nous assure que MOITAS est juste là après la rivière qui est de fait juste à
coté !!! Parfait.
Quelqu'un
part chercher le propriétaire de la barge, et 15 minutes plus tard, nous voilà
suivant une moto jusqu'à la barge. Il fait nuit, Estelle n'est pas rassurée.
L'ambiance est un ptit peu électrique ! Arrivée sur place, la marée est
basse, il fait nuit noir, et Xavier prend la décision de monter sur la
minuscule barge.
Erreur,
grosse erreur, le 4x4 s'enlise pour la deuxième fois du voyage, à 50cm de la
barge. Xavier, le passeur et le guide essayeront 1 heure durant de décoller la
voiture. Le 4x4 est pris dans une glaise infesté de coquilles d'huitres. Nous demandons aux habitants d'aller chercher
un tracteur...C'est compliqué, la pression monte. 1h après que la moto soit
partis chercher de l'aide, c'est toujours le noir complet. Xavier et le passeur
sont retournés sous la voiture, allongée dans la vase nauséabonde. 2 heures
après le tracteur arrive...enfin !!!
Le JunglePaj
sera sauvé au 3eme essai et Xavier en sera quitte pour de nombreuses coupures
aux pieds et aux mains. On manquera de peu de ce replanter avant de ce garer
devant la maison familial du guide.
Cette très
grosse frayeur nous aura au
moins permis de rencontrer et voir la vie de cette population rurale qui survit
plus qu'elle ne vit sur cette terre aride. L'acceuil à été très chaleureux, et
on nous escorta dès le lendemain par un chemin bien plus long mais sans barges
jusqu'à ICARAI.
ICARAI,
nous arrivons de bon matin chez Alan, l'ami d'un ami qui nous recevra comme un
ami. Le Coin est superbe, et le tourisme
moins agressif qu'à JERI. C'est une destination far pour la pratique du
kitesurf. Le soir nous sommes invité à un petit apéro Huitres caipi au bord de
la rivière avec les gwadaboys et leurs amis francais et canadiens. Nous
suivrons le buggy d'Alan dans les dunes baignés par les couleurs du couchant
avant d'atteindre la rivière, ou 500m en aval, la veille, le junglepaj risquait
sa vie.
Nous
repartirons le lendemain matin, heureux d'avoir
découvert ce ptit coin de Paradis et triste de n’y avoir séjourné que si
peu. Merci pour l’accueil Alan et qui
sait peut-être à bientôt sur la route !
Au petit
matin nous tentons de rejoindre Fortaleza par la plage. L'eau est bleu
turquoise, la marée à découvert de grosses dalles rocheuses formant des
piscines naturelles. Les pièges à poissons rythment la vue de la baie. Ils sont
fait de troncs, plantés dans le sable.
Des plages magnifiques , mais la triste réalité n'est jamais très loin !!! |
Après
quelques kms, les premières difficultés concernant le choix de la trace
commence.
Nous
rebrousserons chemin, pas encore remis de la frayeur de l'avant veille!! La
journée sera ponctuée d'arrêt sur les plages de Lagonha, Paracuru et Taiba ou
nous passerons la nuit.
FORTALEZA
Nous
arrivons en milieu de matinée, dans la 6 ème plus grande ville du brésil. C’est
le centre économique du Céara et des régions voisines. Le point d’arrivée des touristes
brésiliens du Nord et internationaux, venus profiter des sublimes plages du
Nord Est.
Un petit jus de Guarana en main, nous flânons le long des étalages. C’est un marché de produit frais typique au milles couleurs, nous n’y croiserons pas un touriste. Après s’être ravitaillé en produits frais, nous nous rendons au ‘’ Centro de Turismo’’, qui a pris possession d’une ancienne prison du 19eme siècle, transformant les cellules, en autant de boutiques de souvenirs. Nous finirons la journée boutique par le grand Mercado Central, regroupant sur plusieurs étages des centaines de boutiques artisanales.
Plus tard dans l'apres-midi nous passons quelques heures dans l'excellent centre culturel Dragao do Mar , endroit tres prisé par les habitants , nous y verrons des expositions sur les gauchos , divers peintres , et de l'art moderne (parfois ca laisse perplexe)
Après des
heures passé dans ce dédale de magasins , nous nous éloignerons un peu de la
ville pour mieux revenir en soirée. Là encore le long des gratte-ciels bordant
la côte, une foule innombrable de touristes, vendeurs en tout genre, artistes
et rêveurs innondent la beira mar, comme on dit ici.(le bord de mer). Une
ambiance estivale et décontracté à l’échelle d’une ville de plus de 3 millions
d’habitants.
Nous
reprenons la route de nuit dans l’espoir d’atteindre un petit village de
pêcheur plus au Sud. Nous dormirons près d’Iguape, sur le parking d’une barraca
de plage, non loin, le village de pêcheur est en fête, la musique hurle toute
la nuit durant.
Au petit
matin, après un bon jus de citron, une bonne session de surf pour Xavier et une
session photo auprès des pêcheurs pour Estelle, nous reprenons la route .
CANOE QUEBRADA
Le petit
village touristique reconnu pour ces falaises ocres est bien mignon. Cependant
c’est devenu une destination touristique incontournable, et les barraca ont
envahie la plage cachant une bonne partie des plus belles falaises. 5 ans
avant, Estelle à connue la ville, beaucoup moins prisé par les touristes. Le
charme est rompu, la ville a perdu de son caractère au profit, il faut l’espérer,
d’une meilleure condition de vie pour ces habitants.
Nous décidons de couper court, afin de rejoindre NATAL au plus vite, à 600kms.
Le programme des jours prochains étant de rayonner depuis NATAL, avec le père d’Estelle.
Tchau galera !
Magnifiques photos comme toujours, et super périple dans ces belles contrées, bien loin de notre Amazonie !
RépondreSupprimeret avec de belles rencontres en cours de route...
Et vous allez passer maîtres en matière de désensablage !!!
Très gros bisous à vous !
Votre reportage est vraiment superbe, que de couleurs dans la nature.
RépondreSupprimerMerci pour ce voyage.
Plein de bisous.
Christine
les photos sont vraiment superbes et les commentaires tout aussi bons merci de nous faire voyager et de nous apporter un peu de chaleur
RépondreSupprimerau plaisir de voir la suite
gros bisous et bon vent que l'aventure continue
rose et michel
Salut les tourtereaux voyageurs !
RépondreSupprimerquels paysages magnifiques vous nous faites découvrir ! et que de couleurs (même dans les cailloux)
Et les hamac dans l'eau...ça c'est vraiment trop TOP !
Vraiment, ça nous fait baver !!!
Continuez à nous faire partager ça, c'est un vrai plaisir !
On en profite pour vous souhaiter d'excellentes fêtes, Noël à Natal,sans doute ???