Une journée et demie pour relier Belem à Sao Luis, 800 kms. La route est longue, nous
avons fixé une règle d’or, ne pas dépasser les 80km/h afin que le Jungle Paj’ ne consomme pas trop. Fô
faire attention à nos soussous quand même !!!
Nous passons la nuit dans une station à la sortie d’un petit village perdu, trop content de trouver enfin un endroit avec un semblant de sécurité…Le veilleur de nuit n’a pas quitté sa chaise et son fusil de la nuit… pas très engageant le coin !!! Au réveil les premiers rayons du soleil traversent la plaine aride, parsemée de palmiers, nous offrant un spectacle de couleurs remarquable.
Nous avons quitté la forêt pour les marais, et les marais pour un pays de cocagne où au milieu des savanes épineuses, les maisons en pisé sont légion.
Nous arrivons à Alcantara,
MARANHAO; ‘’ ville monument ,
superbe et décrépite , ancienne capitale de province , citée fantôme luttant
contre le temps , et les mauvaises herbes’’, aussi connu pour sa base de
lancement de fusée et ces malheureux échecs.
La ville est superbe, du haut de son promontoire elle domine la baie de Sao
Marco. C’est l’ancienne capitale régionale qui s’est fait par la suite doublée
par SAO LUIS.
Traversée de la Baie de Sao Marcos
Nous embarquons le
4X4 sur une grosse barge a COJUPE pour
rejoindre SAO LUIS. La fin du trajet est
rythmée par le bruit des vagues, énormes, se heurtant sur la proue du bateau. La coque
craque et se tord visiblement !! Le bateau ralentit, essaye de
prendre les vagues de travers, cale à de nombreuses reprises. Nombre de
passager sont malade, toutes les alarmes
de véhicules hurlent!!! C’est la fête !!
Arrivé à Sao Luis, l’appel de la plage se fait sentir, fini les
fleuves d’Amazonie, les plaines désertiques
et les marais asséchés, à nous les décors de cartes postales, place aux plages
et aux dunes de sable blanc, à l’eau turquoise et la richesse apparente du
pays.
Un arrêt de 4 jours dans la capitale du reggae brésilien, nous
fera le plus grand bien. Capitale du Reggae parce qu’apparement, dans les
années 70, la musique internationale n’atteignait pas encore cette ville
éloignée. C’est l’époque ou le reggae à conquis le monde, les habitants
captaient les ondes courtes de la jamaique et ils appellaient çà la musique
internationale.
Raposa , petit village de pêcheurs sur la pointe de l'ile
de Sao Luis :
Le premier soir nous dormons sur la plage ; à côté
d’une cabane de bombeiros, les autres nuits seront tout aussi calmes, sans pourtant
être dans des endroits surveillés.
Les plages proches de
la ville sont interdites aux véhicules et éclairées une bonne partie de la nuit
de sorte que les gens profitent à marée basse d’une grande étendue de
plage pour jouer au foot, par exemple !! A marée haute les surfeurs peuvent s’amuser tard dans la
nuit.
Tous les midis, nous prenons nos quartiers sur une des
immenses plages que découvre la marée. Nous nous installons confortablement à
l’ombre de notre auvent de conpet’ (merci maman Viviane !!), et profitons
pleinement du moment présent. Un midi alors que nous étions sur une plage
reculée, posé sur un magnifique banc de sable, nous nous sommes fait surprendre
!!! L’eau avait insidieusement contourné le banc de sable nous laissant sur une
île qui allait disparaitre rapidement sous les flots. Nous avons traversé dans
la panique, un grand moment d’émotion, le temps d’imaginer le pire pour notre
maison…
Le weekend, le million d’habitant de Sao Luis vient se
rafraichir en famille ou entre amis sur les plages éloignées. Des kilomètres
de barraca ‘’paillotes ‘’ sont installées sur les longues plages à
marée basse. Sur certaines plages les voitures viennent carremment se garer a
coté de leur parasol, transformant presque la plage en un immense parking.
En fin d’après-midi le paysage est transformé, cet énorme
flux humain a laissé une plage jonchée d’ordures en tout genre, une vrai
décharge à ciel ouvert. Heureusement, la marée aura tôt fait de tout nettoyer, laissant
une plage impeccable pour la journée suivante… triste réalité. Il arrive fréquemment que les retardataires les moins chanceux
perdent leurs voitures, avalées par
l’océan.
La maréee monte, bientôt il n’y aura plus de plage. Ca bouchonne dure
pour sortir, les voitures
s’enlisent. Les gens klaxonnent de tout
côté, Sao Luis nous offre un deuxième coup de stress…. Heureusement, nous
sommes en 4x4 ; on a pu doubler un paquet de voitures dans les vagues !!!
Xavier à profité pleinement des vagues à marée haute, l’ambiance
à l’eau était super et nous avons sympathisé avec Erlon un des seul shaper du coin.
A marée basse avec l’aide de Miguel,
1ere sortie du Kite surf.
La visite de la ville, fondée par les français du temps de
la ‘’France équinoxiale, au XV ème siècle, offre plus de 5000 bâtisses classées
au Patrimoine mondial de l’humanité ou l’influence portugaise domine. Cette ville est un des rares témoignages des
villes coloniales de l’époque. Une exposition intéressante présente de vieux
parchemins du XV ème siècle. L’histoire de la conquête française et son
alliance avec le peuple TUPINAMBA pour élargir son territoire.
Nous avons d’abord tenté de rejoindre le petit village de Santo Amaro , village perdu juste au bord des dunes , enthousiastes , nous nous
sommes crus capable (malgres les avertissements d’un guide a l’entrée de la
piste) de faire le chemin tout seul , puisque nous avons 4x4 et GPS ! Apres plusieurs km de piste facile
en sable dure vient un troncon de chemin en sable plus que mou ! On a pas
fait 20 mètres avant de se planter là et de s’ensabler bien comme il faut !
On a creusé , on a poussé , sortit les plaques de
désensablage , dégonflé un peu plus les pneus mais rien y faisait , le Jungle
Pag était posé confortablement sur son chassis.
Heureusement nous étions pres d’habitations , on a pu aller
chercher de l’aide , tout les hommes du village nous sont volontairement venus
en aide !
Une fois sortit de là impossible de continuer dans la même
direction , trop de risque de s’ensabler de nouveau , nous avons donc changé de
stratégie et avons décidé de rejoindre la ville de Barreirinhas , de l’autre
coté des dunes , point de départ (facilement accessible) de bons nombre
d’excursions dans les Lencois.
Nous embarquons dans un Banderante chargé de 10 passagers ,
et hallucinons de voir que lui, passe sans trop de difficulté, dans le même
sable qui nous a poser problème la veille ! La balade est plus que
mouvementée , mais c’est plutôt sympa ! Apres 40 mn de piste nous arrivons
au pied des dunes , et rejoignons a pieds les lagons qui y sont piégés.
Nous sommes en saison sèche , ce n’est pas la saison la plus
appropriée pour visiter les Lencois car ils manquent d’eau et sont beaucoup
moins bleus, mais le spectacle de ce désert de sable, fin et blanc, et de ses
lagons est tout de même magnifique !!!
La balade au cœur de ses paysages lunaires est splendides
mais très vite nous comprenons que ce paradis peut très facilement devenir un
enfer !!! la chaleur , le vent , le sable , la soif , mieux vaut ne pas se
perdre dans les environs !!!
Il est temps de reprendre la route en direction de l’état le
plus chaud du Brésil , le Piaui , la suite au prochain épisode ….
Até mais !
J'adore :) les photos sont magnifiques et grâce a vous je saurai quels sont les coins a visiter au Brésil! Pleins de bisous
RépondreSupprimersuper aventure !!! merci de nous faire partager tout ça Estelle ! les photos sont magnifiques, on vous rejoindrez bien ^^ profitez en bien !! bise
RépondreSupprimerMerci ! Ca fait plaisir de partager notre aventure sur le blog ! Nous avons de quoi recevoir de la visite alors avis aux aventuriers qui veulent nous rejoindre pour un petit bout de chemin ! et sinon on va essayer de continuer a vous faire rever ! Bisous !
SupprimerWaouw, quels paysages extraordinaires ! Ca fait rêver !
RépondreSupprimerDes petits coins de paradis !!!
Supprimertrop top..
RépondreSupprimerJe n'ai qu'un seul mot : SPLENDIDE !
RépondreSupprimerEt bravo et un grand merci de nous faire partager vos aventures (c'est passionnant) !
c'est vraiment magnifique ! c'est génial de pouvoir vous suivre dans votre aventure à travers ces magnifiques photos , on est toujours impatients de voir la suite ... gros gros bisous
RépondreSupprimerOn ne s'en lasse pas de les revoir,en attendant les prochaines !!! Gros bisous à vous
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